Montée Vélocio 2023

mardi 13 juin 2023, par velovi

Profil des années 50

Avec une météo idéale, l’ambiance est sympathique, avec tout type de cyclistes de vélos et d’âges, des moins de dix ans au doyen de 86 ans comme le souhaitait Vélocio :

« Cette journée, dont le « Forez Sportif » a bien voulu me faire le parrain ne sera pas un concours, encore moins une course ; elle sera une éclatante démonstration, par le fait de cette vérité incontestable et pourtant encore trop méconnue, ignorée même, du grand public : Que la bicyclette peut être pratiquée, je ne dis pas impunément, mais ou contraire avec profit pour la santé, par tout le monde, depuis l’âge le plus tendre, jusqu’à la vieillesse, et qu’en outre elle peut rendre de grands services pour le transport de personnes ou de colis de poids moyens, soit à l’aide de tandems ou triplettes, soit au moyen de dispositifs convenables fixés à une machine ou sur des roues supplémentaires. » Vélocio, 1922.

Un collectionneur stéphanois a retrouvé récemment une bicyclette bi-chaîne assemblée par l’atelier la Gauloise de Vélocio. La transmission est fluide et douce.

Elle a fait la montée avec Jean de Vivie, encouragé par son frère Charles dans une voiture du Tour 1949.

Juste un peu en dessous du col côté sud, l’Auberge du Grand Bois, fréquentée autrefois par l’École stéphanoise.

Ma bicyclette stéphanoise Renov des années 50 a fait son pèlerinage, tout en choisissant ce jour pour une crevaison lente avant Planfoy, regonflée deux fois dans la montée (dont une fois grâce à la voiture d’assistance du tour de France 49 !), puis réparée à la terrasse de l’auberge. Il s’agissait d’un minuscule bris de verre. Je m’en tire pas si mal, n’ayant pas eu à réparer dans la montée, et n’ayant pas de souci ensuite dans la descente.

Avec toutes les avaries mécaniques qu’a connues Paul de Vivie, cela fait partie du jeu. D’ailleurs, comment faisait-il, lui ?

«  Depuis longtemps je souffre moi-même d’un dégonflement lent de mon pneu avant  ; tous les cinq ou six kilomètres je dois regonfler, mais voilà qu’en vue de Saint-Agrève, à quelques centaines de mètres de la route du Puy, je crève brutalement sur un silex  ; il faut réparer. Il est 8 h. ¼  : je renverse ma bicyclette sur le bord de la route et je ne la remettrai sur ses roues que trois quarts d’heure après. Je dus faire appel à toute ma philosophie, démonter la roue avant, aller à 200 mètres de là dans une ferme tremper la chambre dans l’eau pour repérer les deux trous, revenir réparer méthodiquement, remonter la roue  : bref, j’en eus pour trois quarts d’heure, car je ne suis guère habile à ce travail, et je tenais à ce qu’il fut bien fait. J’y réussis apparemment puisque je n’ai rien eu, depuis, à y reprendre. Réparer un pneu est toujours chose ennuyeuse, mais il faut en prendre son parti et ne pas renoncer pour cela, comme l’ont fait quelques-uns, et moi tout le premier en 1892-95, à l’agrément des pneumatiques. Surtout il ne faut pas se presser  : se hâter lentement, voilà la formule. Emporter une chambre de rechange est une bonne méthode quand on part pour plusieurs jours et que le soir à l’étape on aura le temps de réparer, mais quand on part pour une journée on aime peu s’encombrer et l’on compte sur sa chance, comme a fait Lindbergh qui n’avait pas d’avion de rechange pour venir de New-York à Paris  ; à vrai dire, quand il ne s’agit que d’une crevaison ordinaire vite repérée, j’aime mieux réparer que remplacer, car le remplacement implique le démontage et le remontage d’une roue, ce à quoi je suis maladroit et lent, avec la crainte de ne pas remettre tout bien en place. Les coureurs, eux, sont d’une habileté rare, leur dextérité m’a toujours émerveillé, et je sais des cyclotouristes capables de les imiter  : malheureusement je n’ai jamais été de ceux-là.  »
Vélocio, «  Excursions du “Cycliste” (15 mai). Saint-Agrève, Le Cheylard, Lamastre, La Louvesc, Saint-Étienne  », Le Cycliste, juillet-août 1927, p. 65-69, Source Archives Départementales de la Loire, cote PER1328_15

Le Pilat est verdoyant et la descente par Saint-Romain-les-Atheux très agréable malgré quelques gouttes, alors que le flux des motorisés reprenait l’espace sur l’ancienne nationale 82.

1909 L’école stéphanoise à un déjeuner au Grand Bois

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