Léon Comerre, huile sur toile, 1903.
Exposé au Petit Palais
Accueil > Débats, société, sport
Léon Comerre, huile sur toile, 1903.
Exposé au Petit Palais
Automobilistes et cyclistes, mes amis, gravez dans votre mémoire, en y apportant un esprit de camaraderie qui vous en rendra l’application facile, ce commandement : Évitez-vous les uns les autres et passez votre chemin.
« Joseph, le facteur, t’envoie un bonjour cordial et vénérable, comme il dit, et prétend avoir très hâte de te voir arriver : je crois qu’il voudrait te parler de la possibilité de se procurer une bicyclette, « pour faire sa tournée... »
« Aujourd’hui il ne faut plus songer à excursionner en nombre dans les environs immédiats des grandes villes et de Paris en particulier, le secours du grand frère est maintenant indispensable. »
« Le mot cycliste a un sens si élastique que souvent il devient illusoire »
« Dans les premières années de la vélocipédie, ses ennemis, beaucoup plus nombreux qu’aujourd’hui, invoquaient contre elle cet argument, qu’ils jugeaient sans réplique : La vélocipédie est très mauvaise pour la santé. Et, développant cette thèse, ils chargeaient le malheureux bicycle de tous les méfaits imaginables. »
« Ce cheval de bois et d’acier comble un vide dans l’existence moderne ; il ne répond pas seulement à des besoins, mais à des aspirations. »
« Du pays ainsi parcouru, le cycliste emporte la vision ineffaçable comme d’un être vivant dont on sait le visage, le regard, le sourire, les attitudes et les gestes, les mouvements et, la voix »
« Pourquoi, monsieur ? Parce que la mode en est depuis longtemps passée ; parce que tel d’entre les gens du monde qui tenait à honneur de se montrer, voici cinq ou six ans, aux Acacias, sur une bicyclette anglaise, rougirait maintenant de faire, sur une route de campagne, cent mètres sur cet instrument ! Que voulez-vous, monsieur, la mode est passée ! Qu’y pouvons-nous ? Rien. Il se faut résigner, monsieur... »
En 1893, au palais des sports rue de Berri à Paris, des paysages étaient peints sur les murs de ce manège de cyclitation pour représenter la grande route.
Walter Benjamin dans « Enfance berlinoise » décrit son apprentissage du vélo dans un lieu et une ambiance spécifique à cette époque.
0 | 10