(avec des liens vers le Portail des bibliothèques spécialisées de Paris, Gallica, la cité de la Bd, le cnum, quelques images de numérisations personnelles et du domaine public)
Après le vélocipède et le grand-bi, le boom de la bicyclette est accompagné par celui de la presse à la fin du 19e siècle. Les journaux humoristiques et les revues illustrées spécialisées (Cycling, Radfahr-Humor, Le Cycle, La bicyclette...) accueillent de nombreuses signatures dont des pionniers de la bande dessinée (Rabier, Christophe, Verbeck...) et des futurs dessins animés (O’Galop, Kneiss...). De nombreux artistes sont aussi affichistes, illustrateurs, peintres.
Morin, Louis, Auguste Lepère, Jean Marius Michel, and Lessing J. Rosenwald Collection. Les dimanches parisiens, notes d’un décadent. Quarante et une eaux-fortes originales de A. Lepère. Paris, L. Conquet, 1898.
Avec pour modèle la littérature en estampes de Tœpffer, Georges Colomb (1856-1945), dit Christophe, est considéré comme le précurseur de la bande dessinée en France (La Famille Fenouillard, le Sapeur Camenber, le Savant Cosinus…). Il déploie sa carrière artistique à côté de sa profession de botaniste.
Il est déjà reconnu par ses publications en album lorsqu’il publie dans Le Cycle.
Verbeck semble puiser dans ses multiples influences pour transfigurer l’audace de ses amazones de la bicyclette (théâtre d’ombre, pictogramme, dessins réversibles japonais, peut-être son vécu à Nagasaki, San Francisco, New-York, contraction/concaténation d’éléments doubles...), avec des éléments que l’on pourra retrouver ultérieurement dans The Upside-Downs of Little Lady Lovekins and Old Man Muffaroo. ou les Tiny tads. Le style de l’habillement et des vélos est plutôt inédit à l’époque. C’est un grand pas de côté vers son univers créatif par rapport aux représentations qui l’entouraient probablement à Paris (amazone était alors un terme en vogue dans la presse à la fois pour parler des cyclewomen en bloomer dont le costume faisait scandale et des guerrières du Dahomey, souvent représentées dans le registre colonial et raciste plus dénudées qu’elles ne l’étaient en réalité).
Marius Rossillon, alias O’Galop, (1867-1946) fut peintre aquarelliste, illustrateur, dessinateur de presse et de publicité, auteur de bande dessinée, réalisateur de plaque de verre pour les lanternes magiques et réalisateur de dessins animés. Il est le créateur de Bibendum en 1898 pour Michelin dont il est l’affichiste attitré jusqu’en 1910.
Édouard de Bergevin est un peintre de l’École de Rouen. Portraitiste, illustrateur et affichiste, c’est aussi un paysagiste délicat. Il dessina des affiches pour les Cycles Gladiator.
Il publie des dessins dans Cycling de 1893 jusqu’à son décès en 1952. À 38 ans, une blessure au genou le contraint à stopper le vélo, ce qui ne l’empêche pas de continuer à dessiner des scènes de cyclotourisme.
Raymond Louis
Cyclotouriste, Raymond Louis dessine dans Le Cycliste, il est rédacteur en chef de la revue Cyclotourisme de la fédération des sociétés de cyclotourisme. On trouve son coup de crayon au début du premier registre du Parpaillon où il griffonne un tandem pour son passage le 30 juillet 1930 avec son épouse.
