Avec quelques planches qui ne se lisent pas toujours en Z
lundi 21 août 2023, par
Dans les premières bandes dessinées cyclistes publiées dans la presse à la fin du 19e, de nombreuses planches se lisent avec des compositions parfois originales, parfois non régulières [1], avec des cases numérotés pour guider la lecture. Prendre la roue des bicyclettes amènent parfois une joyeuse fluidité de mise en page et de mouvements.
Dans le croquis suivant l’abeille est hors case au début et à la fin (tout en respectant l’échelle du buffer visuel des sciences cognitives), et les cases sont elles toutes différentes de forme, en osmose avec le contenu de l’image et de la planche. L’épingle dévoile le côté collage/affichage mental du croquis, qui est très présent dans les reportages dessinés de la presse cycliste, mimant une juxtaposition de photos ou de dessins.
Dans cette série de haut en bas, un mur vient séparer l’espace des cases en deux, doublant la lecture de la planche par une possibilité de la parcourir en Z :
Un déjeuner sur l’herbe interrompu
Suivre Miss Absalon demande cette fois des mouvements de prises de vue variées, et une lecture fluide et sans cassure en S inversé :
Cette fable commence elle aussi de manière serpentine :
De nombreuses histoires comme chez Verbeck sont verticales et arrangées si besoin à la mise en page de presse :
Là une double surprise finit de droite à gauche :
Ici l’ordre classique de lecture est respecté, mais la dernière case si légère s’élève :
Bicyclette, papillon et tourterelle
Cette fois de haut en bas les cases fusionnent sur l’espace de la route :
Enfin cette Excursion de Montagne utilise une narration plus complexe avec des parcours de l’œil sans retour à la ligne, avec des cases de transition, des cases diagonales qui suivent la pente, et des juxtapositions de scènes qui guident la lecture à rebours, comme les pauses des scènes de crevaisons qui font redescendre la pente de lecture :