Mon 14 juillet (1923)

vendredi 14 juillet 2023, par velovi

Mon 14 juillet, Vélocio, Le Cycliste, Sept.-Oct. 1923, p.89-92, Archives départementales de la Loire cote IJ871/4

Pour cette fois, je l’avoue, le soleil et le siroco ont eu raison de ma ténacité et j’ai dû m’arrêter à 18 heures, ayant déjà tourné le dos au but que je m’étais proposé.
N’avais-je pas formé le projet présomptueux d’aller, le 14 juillet, coucher à Embrun, pour, le lendemain, passer de bonne heure le Lautaret et redescendre ensuite à Grenoble d’où quelque train de nuit m’aurait rapatrié  ! Ce parcours, plus Grenoble-Givors, m’avait servi de terrain d’expérience pour une de ces étapes de 40 heures qu’on taxait alors d’impossibles et qu’aujourd’hui les audax parisiens font pour ainsi dire en se jouant et en groupe, partant douze pour arriver onze  ! ce qui est tout simplement merveilleux et démontre la grande valeur des cyclistes de la capitale.
Je pars donc à 3 h. 1/2 et franchis le col des grands bois à 4 h. 45’, il faisait assez clair pour que j’eusse pu négocier la descente à bonne allure malgré ma myopie, aggravée par le fait que, depuis six mois, je ne porte plus ni lorgnon, ni lunettes, heureux d’avoir pu, sur mes vieux jours, me soustraire à une obligation qui m’a souvent paru lourde. On m’avait bien dit qu’en vieillissant la myopie s’atténuait  ; je commence à le croire, tant qu’il ne s’agit que de lire et d’écrire, mais pour tout le reste j’y vois tout de même moins qu’avec des lunettes et je ne reconnais pas mon propre fils à plus de trois mètres. Aussi je m’expose à passer sans les voir auprès de mes meilleurs amis et je m’en excuse ici publiquement, car je ne voudrais pas, à cause d’une infirmité dont je suis le premier à souffrir, être taxé d’impolitesse ou simplement d’indifférence, surtout par les dames que je revois toujours avec plus de plaisir aux meetings du Cycliste.
Malheureusement, cette belle et bonne route du col à Andance a été abîmée par un rechargement maladroit. L’Administration a eu l’idée d’y semer au printemps des cailloux noirs qui paraissent d’origine volcanique et qui n’ont pu être amenés là qu’à grands frais. En quelques semaines, ces cailloux ont été arrachés, dispersés et ont transformé la chaussée en un lit de torrent  ; jusqu’ici on avait rechargé avec les pierres de la région, qui s’écrasent plutôt qu’elles ne se déchaussent et qui ont sans doute plus de cohésion entre elles et plus d’adhérence avec la substruction de la route, car un rechargement donnait, au moins pendant une année et à moins de frais, une surface de roulement convenable.
Facile à comprendre que, dans ces conditions, je n’ai pu aller bien vite à la descente, et ces 37 km., que j’ai souvent bâclés en une heure et demie, me demandent aujourd’hui deux heures. Je ne trouve sur les bords du Rhône aucune fraîcheur  ; le vent du midi, dont la force va croître rapidement et me retarder beaucoup, est déjà chaud  ; jusqu’à Tournon, route acceptable, mais de Tain à Valence, le sol a été ravagé et les bas-côtés où j’avais pu rouler facilement le 1er avril, sont maintenant pleins de sable  ; obligé de rester sur la chaussée, je suis rudement secoué et je ne pourrai presque jamais utiliser la 4e vitesse de ma randonneuse bi-chaîne-flottante. Après Tain, la chaleur est accablante, quoiqu’il soit à peine 7 heures, et ma lutte contre le vent me vide assez pour que je sois obligé de déjeuner à Pont-d’Isère (bière et fromage, à défaut du traditionnel café au lait impossible à obtenir là). Je ne quitte Valence qu’à 9 h. 30 en tenue ultralégère et, déjà sur le crâne, la serviette mouillée des grands jours caniculaires, qu’il faudra tous les dix kilomètres retremper dans l’eau tant est rapide l’évaporation. Je vais à Crest par Beaumont et Montmeyran, jolie petite route dont, avec temps frais et léger vent du nord, on a vite franchi les 30 km. Mais ne songeons pas aujourd’hui à ces précieux adjuvants  !
Il faut, sous un soleil de feu, contre la poussière brûlante que le siroco me souffle au visage, arracher péniblement kilomètre par kilomètre  ; les plus légères montées m’obligent à recourir à ma 1re vitesse de 3 m. 40 et, fatigué par cette lutte incessante, je me repose un instant sur l’herbe rôtie à l’ombre d’un arbre isolé, en pensant aux frais ombrages et aux ruisseaux d’eau vive que j’ai laissés aux grands bois. De l’eau  ! après Montmeyran, je n’en verrai plus jusqu’à Crest, où je puis enfin m’ablutionner abondamment. J’achète une livre d’abricots délicieux et je continue. Surprise charmante, le vent, de contraire me devient favorable dans cette belle vallée de la Drôme qui me plaît beaucoup, je ne sais pourquoi  ; peut-être parce que la route y est toujours en très bon état ou qu’elle me rappelle le Midi avec ses cigales assourdissantes, ses moissons rutilantes, ses luzernes vert sombre qui attestent la fertilité de son sol bien arrosé par les dérivations de la rivière.
Je m’étais dit en partant : Tu finiras ce soir l’étape dans un de ces petits villages échelonnés après Embrun, où la Provence envoie ses estivants et tu n’auras demain que la grimpette du Lautaret puis la flânerie des 90 km. de descente jusqu’à Grenoble. Mais il fallait en rabattre  ; dès Valence, je n’espérais plus atteindre qu’Embrun  ; à Crest, je m’estimais heureux si je pouvais arriver le soir à Gap et pendant que je déjeunais dans un petit restaurant au delà d’Aouste, près d’un pont fraîchement reconstruit, dont la disparition deux ans auparavant avait failli me jouer un mauvais tour, je ne me voyais plus terminer l’étape qu’à Veynes d’où, par un train matinal, j’aurais gagné Briançon le lendemain. Ainsi s’effilochaient mes projets au souffle du siroco  ! Une omelette, un peu de fromage et les abricots de Crest, d’excellent pain, de la bière et du café furent les éléments de ce repas qui ne me fut compté que 3 francs, alors qu’on me fit payer ailleurs, dans une infime auberge, 1 fr. 50 pour une trempette de pain dans un bol d’eau sucrée, rougie d’un demi-verre de vin  ! Les prix aujourd’hui ne sont plus basés sur la valeur vraie de l’objet qu’on vous vend, sur son prix de revient, mais sur le degré de rapacité du marchand et sa perspicacité à deviner combien l’acheteur en a besoin.
Voilà, ce me semble, une définition acceptable de ce funeste esprit de mercantilisme qui restera la caractéristique des temps présents. Profiter des besoins urgents des consommateurs, les faire naître au besoin et les intensifier par la raréfaction voulue et astucieusement organisée des produits, puis hausser les prix à l’extrême limite accessible aux ressources des malheureux qu’on pressure, qu’on égorge en les condamnant à des privations cruelles, quitte à jeter à l’égout les stocks invendus. Ainsi, pendant tout l’hiver dernier, on a vendu les pommes de terre à des prix trois ou quatre fois plus élevés que ne le comportait l’abondance de la récolte  ; de ce fait, la consommation en a été restreinte et des milliers de bouches n’ont pu manger à leur faim, mais au printemps, les quantités accaparées et tenues en réserve restaient si considérables qu’on a dû les offrir à vil prix, les donner aux porcs et les jeter au fumier. Le paysan lui-même devient mercanti et trouve qu’il est préférable de vendre mille kilos de pommes de terre à cinquante centimes que trois mille à trois sous  ; car, s’il est obligé de transformer en fumier les deux mille kilos invendus, il aura encore eu du bénéfice et il se sera donné trois fois moins de peine.
A 14 heures, je rentrais dans la fournaise, sans enthousiasme, et le voisinage de Roche-courbe, dont le profil caractéristique s’aperçoit si nettement de nos montagnes, ne m’emballe pas. Je cherchais un coin de pré bien ombragé où j’aurais volontiers pris une heure de repos. Faute de grives, on se contente de merles et, faute d’un pré, je finis par m’étendre sur le talus de la route où je ne demeurai pas longtemps pour cause d’inconfortabilité. Une bouteille, de limonade absorbée à Saillans me remit un peu de fraîcheur dans le sang et je bâclais assez vivement les 22 km. qui me séparaient encore de Die où je passais à 16 heures en commençant à douter assez fortement d’être à Veynes avant la nuit.

Le vent s’était un peu calmé, mais le soleil me semblait encore plus chaud qu’à midi et les 18 km. de Die à Luc, qui n’ont d’ailleurs rien d’intéressant, me parurent bien longs, tant et si bien qu’à Luc je m’avouai vaincu et fis un tête-à-queue qui me ramena très vite, car le vent devenait ainsi favorable, à l’hôtel qu’on trouve en face de la gare de Die, où j’ai toujours été bien reçu. Il était 18 heures, j’aurais eu le temps de grimper au col du Rousset et peut-être l’aurais-je fait si le flanc de la montagne où serpentent les lacets bien connus avaient été dans l’ombre  ; or, dans cette gorge resserrée, comme dans un creuset, le soleil dardait ses flammes, j’aurais été cuit, volatilisé avant d’arriver à mi-chemin et mon étape du 14 juillet, qui devait être de 300 km., se réduisit à 200  ; mais s’il est vrai qu’une longue exposition au soleil permet au corps humain d’emmagasiner de la chaleur pour longtemps, je n’aurai pas besoin d’acheter du charbon cet hiver.
Or, au même moment, dans des régions où la température était peut-être encore plus sénégalienne que dans la vallée de la Drôme, les coureurs du Tour de France, impassibles et indifférents à l’excessive chaleur, comme ils l’avaient été l’an dernier, au Galibier, aux rigueurs d’un froid hivernal, accomplissaient sans défaillance leurs rudes tâches quotidiennes  ! Quels hommes, tout de même  !
De fraîches et abondantes ablutions, un repas substantiel ingéré sans précipitation, un bon sommeil que les bruits de la fête nationale ne purent troubler, et je me réveillai le lendemain, dès la pointe du jour plus dispos que jamais ne fus, satisfait même d’avoir été si fortement éprouvé par un temps aussi exceptionnel et d’avoir tenu bon. Je pouvais ainsi fermer sans inquiétude la fenêtre que j’avais ouverte sur mon organisme, il n’y avait encore rien de trop pourri dans le Danemark et j’en fus quitte pour faire peau neuve partout où le soleil m’avait trop cruellement mordu.
Je crois de plus en plus que l’exercice poussé très loin, et principalement la randonnée à bicyclette, est un moyen d’investigation que la Faculté devrait tenir pour égal sinon préférable à tout autre, auscultation, radiographie, etc. Quand je commençai, il y a vingt-cinq ans de cela, à randonner un peu fort, on me menaça des pires catastrophes, le cœur finirait par lâcher, l’estomac par se délabrer, etc., etc., tant et si bien qu’un peu troublé par ces noires perspectives, j’allais régulièrement, quand j’avais fait d’arrache-pied le dimanche une forte étape de 250 ou 300 km. en haute montagne, me soumettre le lundi à l’examen de mon docteur. Il s’intéressait du reste à mon cas et, comme j’étais déjà végétarien depuis quelques années, il me demandait parfois de prélever un peu de mes sucs gastriques, ce à quoi je me refusais énergiquement  ! L’excellent homme me tapait sur l’abdomen, sur l’estomac, me pinçait la région du foie, m’appliquai ! ses instruments sur le cœur, entre les épaules, bref il ne laissait pas un coin inexploré. Il me dit longtemps que ça n’allait, en tout cas pas plus mal et il finit par m’avouer, après quinze ou vingt examens, que ça allait décidément de mieux en mieux. Puis, en 1906, il mourut et, depuis lors, je suis mon propre médecin et je me contente de m’examiner moi-même. Or, j’ai remarqué qu’après mes étapes les plus pénibles, celles où j’étais allé très près de la fatigue anormale, je dormais d’un sommeil de plomb et m’éveillais le lendemain, parfois un peu tard, dans un état de bien-être très agréable. Des soldats m’ont dit avoir éprouvé pendant la guerre cette même sensation. Les choses étant ainsi, il n’y a qu’à continuer et se dire que notre meilleur médecin c’est nous-même. Je ne fais pas fi de la Faculté, Dieu m’en garde, mais je constate que ses enseignements et ses formules sont bien changeants  ; pour la science médicale comme pour toutes les sciences dont l’objet est l’étude des phénomènes où deux et deux ne font pas toujours quatre, ce qui était vérité hier est erreur aujourd’hui et ce qui est aujourd’hui vérité sera peut-être bien à son tour erreur avant peu de temps. Il y a des mystères que nous ne pouvons pénétrer, des problèmes inaccessibles à l’intelligence humaine. Parties infimes du grand Tout, nous évoluons dans l’infini sans parvenir à le comprendre. Cultivons donc notre jardin, c’est-à-dire notre santé physique et mentale, surtout mentale (l’un d’ailleurs ne va pas sans l’autre)  ; nous ne possédons pas de bien plus précieux et qui nous mette mieux en état de faire ici-bas notre bonheur et celui de ceux qui nous entourent.
Donc, en m’éveillant le 15 juillet, à la pointe du jour, après huit heures de bon sommeil, je me tâtai, m’étirai et tout en faisant mes ablutions, m’auscultai à ma façon. Les parties du corps qui avaient été, la veille, en prise directe avec Phébus, le bras gauche surtout, étaient rouge-sang et douloureuses au contact du vêtement  ; l’érythème allait évoluer normalement, tout était pour le mieux, toute trace de mon accablement de la veille avait disparu. A 4 h. 1/2, j’étais sur la route et ne tardai pas à filer grand train sur mon 7 mètres. En moins d’une heure, je passais à Saillans (22 km.) et à 8 h. je prenais mon café au lait à Valence (70 km.). La rive gauche m’avait, la veille, fâcheusement impressionné par son mauvais sol et je remontai par la rive droite, en ce moment en meilleur état, jusqu’à Andance où j’abordai avec mon petit 3 m. 40 les 1.100 mètres d’élévation qui devaient m’amener au col des grands bois. Tout allait, ce jour-là, comme sur des roulettes, bien que le soleil et le vent fussent tout aussi chauds que la veille, mais le vent était favorable. Nous jugeons de toutes choses par comparaison et Dempsey, habitué à recevoir sur le nez des coups de poing de cent kilos, doit croire qu’on le caresse quand on se contente de le gifler. A midi, je m’arrêtai pour déjeuner à Davézieux (118 km.)  ; je n’avais plus à me presser, nos grands bois frais et ombreux dont le souvenir m’avait fait soupirer la veille étaient en vue et, somme toute, je me félicitai d’être là plutôt qu’à Grenoble avec la perspective de huit heures de transport dans des trains bondés de voyageurs. Nous n’avons qu’à nous laisser aller au gré des événements pour que tout arrive à notre avantage. Le tout est de bien distinguer jusqu’où nous pouvons obéir à notre volonté et à quel moment nous devons céder à la pression des obstacles éventuels. Nous gagnerons toujours à nous soumettre aux choses plutôt qu’à vouloir nous soumettre les choses. Je me félicitais, entre autres détails, de n’avoir pas eu le moindre accident de bicyclette au cours des 300 km. que j’avais parcourus, pas une crevaison, pas un écrou à serrer. Mais que vois-je Seigneur, au moment de me mettre en selle  ! L’enveloppe de la roue directrice fendue en longueur sur la surface même du roulement, une fente de dix centimètres dont les lèvres baillaient et laissaient voir les fils biais déjà usés en partie par le frottement sur le sol  ? Il Il n’est que temps de réparer, et sérieusement pour pouvoir rentrer sans éclatement. Un large pièce de toile à l’intérieur et, à l’extérieur, un morceau de chambre à air de longueur convenable que j’avais, par chance, dans mon sac, enveloppant la chappe et pouvant être pincée par les tringles, le tout collé soigneusement (ma dissolution y passa presque toute), me tirèrent de ce mauvais pas. Je procédai méthodiquement, laissai sécher longtemps, si bien que je ne quittai Davézieux qu’à 15 heures, avec la perspective d’un orage à bref délai. En effet, quatre kilomètres plus loin, à Boulieu, je dus me réfugier dans un jeu de boules  ; il pleuvait à torrent, le tonnerre grondait de tous les côtés et je vis, à peu de distance, quelques éclairs merveilleux. Quels que soient ses caprices, qu’elle se fasse caressante ou agressive, la nature nous attire et nous charmera toujours, en attendant qu’elle nous engloutisse.
Je gravissais tranquillement la rampe du bourg au col, heureux de revoir à droite et à gauche des vallons et des collines, des ruisseaux et des rochers, des maisons même et des bois entourant des prairies et des moissons jaunissantes, que je connais par le menu depuis trente ans, depuis que, grâce à la Poly, je tourne plus volontiers mon guidon du côté de la montagne que du côté de la plaine. Soudain, surgit près de moi une jeune femme à bicyclette, monomultipliée s’il vous plaît, mais qui poussait son unique 5 mètres avec autant de force que de grâce  ; j’avais mon 3 m. 40 et je trouvais que c’était bien suffisant. Je fus d’abord un peu surpris et, s’il faut être sincère, mortifié, mais mon étonnement cessa quand je reconnus Mme D... qui, à la journée Vélocio, avait établi le record de la série ouverte aux dames en 53’ 50” sur cette même bicyclette.
Nous causâmes un instant en attendant M. D..., qui, muni d’un dérailleur Chemineau, suivait moins vite mais avait de bonnes et honorables raisons pour justifier sa moindre allure. M. D..., grand blessé de guerre, est unijambiste et monte au col aussi bien d’un côté que de l’autre, plus vite encore que bien des cyclistes munis de leurs deux jambes. J’eus beaucoup de plaisir à terminer à ses côtés les cinq ou six kilomètres qui nous restaient à faire pour atteindre le col et nous marchâmes bel et bien à 10 à l’heure  ; Mme D..., accompagnée de son frère et de son neveu, garçonnet de 13 à 14 ans, avait pris les devants et le 15 à l’heure dans le 4 | et 5 % semblait son allure normale. M. D... m’expliqua que, sa jambe gauche ayant été coupée au-dessus de genou, il s’était ingénié à combiner un dispositif qui lui permît d’utiliser le moignon qui lui restait et l’articulation de la hanche pour agir sur la pédale gauche. Il y avait réussi à tel point que non seulement il pouvait facilement franchir l’angle mort, mais la jambe mutilée fournissait un effort suffisant pour qu’il pût, en palier, entretenir le mouvement sans l’aide de la jambe valide. Voilà un exemple dont beaucoup de mutilés de guerre, dans le même cas, pourraient faire leur profit et que je suis heureux de signaler, tout comme celui de Mme D..., qui démontre péremptoirement que la femme peut aussi bien que l’homme excursionner et même randonner à bicyclette, j’ajoute polyxée, car il n’est permis qu’à très peu de femmes de grimper sans danger au col des grands bois avec 5 m., et Mme D... m’a elle-même avoué qu’elle ne partirait pas pour de longues randonnées accidentées sans un changement de vitesse.
LOCIO.

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