Objets perdus

jeudi 12 octobre 2023, par velovi

NOËL AU SOLEIL, 1905

«  En entrant à Bagnols, j’ai la malchance de passer sur une pointe de hallebarde oubliée là par quelque preux revenant des croisades et qui fait à mon pneu arrière, chambre et enveloppe, une estafilade de 3 centimètres. Il faut réparer avec soin  ; j’ai heureusement de la toile gommée, de la dissolution, du caoutchouc, des ciseaux que j’oublierai en partant, car il est écrit que je dois toujours perdre quelque chose au cours d’une excursion  : une brosse, une pompe, mon trousseau de clefs, ma montre, quelquefois la moitié de mon bagage, comme à la Sainte-Baume...  »
Vélocio, «  Noël au soleil  », Le Cycliste, décembre 1905, Page 224 à 230, Source Archives Départementales de la Loire, cote PER1328_8

VERS LA MÉDITERRANÉE, 1899

«  J’étais à mi-chemin et je déposais mon fardeau pour m’éponger quand je m’aperçois que mon bagage a disparu  ; accroché par les buissons, ébranlé par les cahots, il s’est détaché peu à peu du porte-bagage arrière  ; il ne me reste que mon sac de guidon et ma pèlerine. Que faire  ? Mon bagage était encore à sa place quand je suis arrivé au sommet, je n’ai pu le perdre que depuis la chapelle, j’amène ma bicyclette jusqu’à la terrasse, puis je remonte au Saint-Pilon et m’efforce de repasser d’un pied léger partout où j’ai passé un instant auparavant, lourdement chargé.
Je perds une bonne demi-heure en recherches vaines et en contemplations, car souvent au lieu de regarder à mes pieds je regarde au loin et en haut, et je me décide à continuer, allégé de tout mon linge, resté là-haut dans quelque anfractuosité où des pèlerins le retrouveront l’année prochaine.  »
Vélocio, «  Vers la Méditerranée », Le Cycliste, 1899 et 1900, p.216-22, p.243-246, p.36-41, Source Archives départementales de la Loire, cote PER1328_6 et Le Cycliste, Décembre 1957, Rétrospective «  Cyclo-Alpinisme à la Sainte-Baume  »

3 JUIN 1928

«  J’avais huit jours avant, au cours de ma randonnée pentecostale, oublié à Valence mon passe-montagne et je m’étais promis d’aller le chercher le dimanche suivant. L’objet était de peu d’importance et il eût été ridicule de mobiliser pour cela un avion ou même une simple moto, encore moins de s’infliger 250 km. de compression dans les boîtes à sardines du P.-L.-M. J’avais d’ailleurs sous la main ma Ballon no 2, toute poussiéreuse encore des 380 km. de l’itinéraire des 27 et 28 mai, et c’est elle que je choisis.  »
Vélocio, «  Excursions du “Cycliste”  », mai juin 1928, p.39-40, Source Archives Départementales de la Loire, cote IJ871/4

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