Vélotextes
Miscellanées vélocipédiques
Le Cycliste et l’Œuvre de Vélocio (1936)
« Durant quarante-quatre années, sous la plume de son fondateur, le « Cycliste » n’a cessé de mettre en valeur les bienfaits du Cyclotourisme, les joies immenses que la « Petite Reine » nous permet de goûter en communion avec la nature et surtout de préciser combien ils sont accessibles à tous et à toutes, humbles ou puissants.
Le « Cycliste », c’est l’historique du Cyclotourisme en France ; c’est aussi l’apostolat de Velocio. »
L’ŒUVRE DE VELOCIO (Suite) 1931-1936 : Le Cyclotourisme Moderne
« Quatre concours techniques en trois ans, plus le Chanteloup annuel, voilà qui aurait réjoui Velocio, toujours à l’affût du nouveau. »
Vélocio, par G. Clement (1930)
« Nous sommes persuadés que la « Petite Reine » qu’il a tant adulée restera longtemps encore la camarade préférée de tous ceux et de toutes celles qui aiment le grand air et la liberté. »
14 vitesses de 1908
« Comme on va sûrement en mettre, car mon compagnon, dans la force de l’âge et bien entraîné, est de ceux qui n’aiment pas traîner sur la route, que j’ai besoin de m’arrêter un certain temps à Anse et que cependant nous tenons à rentrer avant la nuit, je choisis dans mon écurie ma vieille 14 vitesses qui date de 1908 et qui, avec 4 couples de pignons et deux dérailleurs, deux freins et des garde-boue, ne pèse pas moins de 17 kilos en ordre de marche. Certes, j’aimerais mieux qu’elle n’en pesât que 14, qu’elle eût un cadre moins haut qui ne m’obligeât pas à coller ma selle au ras du tube et, enfin, qu’elle eût des pneus extra-souples. »
Ballon n°1
La bicyclette de demain (Janvier Février 1927)
Enfin, un constructeur s’est décidé à industrialiser la bicyclette à gros pneus dont nous avons, dès 1904, démontré la supériorité sur le terrain. Et ce constructeur, M. Aumon, à Nantes, a mis à ma disposition une de ces bicyclettes, pour toutes expériences comparatives que je voudrais faire. A vrai dire, je n’ai pas besoin, pour être convaincu de la supériorité des gros pneus, de faire de nouvelles expériences, et tant que j’ai pu obtenir des pneus souples de 50mm pour mes n° 4 et 5 et mon tandem, qui virent le jour en 1904 et 1905, j’ai (…)
Tandems
Tandem (1904) « Ma plus longue étape à tandem(équipe mixte) a été de 195 kilomètres et m’a laissé l’impression que, la femme se fatiguant moins et l’homme pas davantage qu’en pédalant chacun pour son compte, la vitesse de marche était sensiblement plus grande. En fait, nous fîmes, le 31 octobre, ces 195 kilomètres en 10 heures, tous arrêts compris, soit 75 kilomètres de Givors à Tain en 2 h. 50 et 120 kilomètres d’Avignon à Saint-Maximin par Trets en 7 heures, trajet modérément accidenté comme on voit ; pourtant la nuit tombant vite à cette époque, nous força, après Aix, à ralentir (…)
Bicyclette n°5 (à petites roues de 50 cm)
« Un peu partout, ma machine liliputienne excite l’étonnement et les cris des enfants. Les Vé ! Qu’ès aco ! et autres exclamations provençales me saluaient dans chaque village. »
Trottinette
« Je vais donc, dès cette fin de saison, comparer avec méthode, sur mes terrains d’expérience, les résultats que me donne ma Ballon des vieilles gloires qui se caractérise par des roues de 500 à boyaux de 50 et la compression de toutes ses parties, par quoi l’on est arrivé à en réduire le poids à onze kilos et à lui donner l’air d’une trottinette. »
ÉPILOGUONS (1897)
« Je n’ai pas, ce mois-ci, d’expériences à conter, bien que j’ai essayé, le 15 août, d’en placer une autre, et une bonne, à l’actif des machines à multiples développements, en allant de Lyon au Col du Lautaret. Malheureusement, ce jour-là, la guigne m’a poursuivi et, comme disait un Alsacien de mes amis, tous mes brochets ont été détruits »
Saint-Étienne Lyon (1898)
« Les excursions que je fais se résument, au bout de quelques jours, en deux ou trois impressions plus vives que les autres, agréables ou fâcheuses mais qui se figent en ma mémoire et qui lorsque je les passe en revue, même celles d’il y a dix ans, les caractérisent nettement et me permettent de les évoquer chacune à son tour sans les confondre »
LA LOUVESC — SARRAS — LYON (1899)
« On traverse ainsi tantôt rapidement, tantôt nonchalamment, des paysages très variés, kaléidoscope vivant dont les mille tableaux pénètrent par les yeux dans la pensée et vont ensuite se fixer embellis, amplifiés, idéalisés, dans l’imagination. »
Le mont Verdun (patrimoine‽)
Dans sa biographie de référence, Raymond Henry souligne la place que prend une excursion au mont Verdun pour Vélocio dans la quête de la polymultipliée. Le 3 mai 1896, il est en effet invité par le capitaine Perrache, alias l’Homme de la montagne, alors chantre des petits développements, à une balade dans les monts d’Or. Le capitaine Perrache habite à Rochetaillé-sur-Saône. Ils attaquent les montées après le pont de Neuville, vers Poleymieux, le mont Thou et le mont Verdun, puis Limonest. Le retour se fait par Saint-Germain-au-Mont-d’Or. Vélocio, muni d’un seul développement de 5m (contre (…)
Une bonne journée (1899)
« Ce sont là malheureusement des promenades qui vous mettent en appétit et à peine a-t-on fini qu’on voudrait recommencer, tant il est agréable de se rincer l’œil, pour parler l’argot moderne, dans des kilomètres et des kilomètres de paysages incessamment variés qui par la multiplicité des images, tantôt nettes, tantôt indécises et des souvenirs qu’on en conserve, vous laissent l’impression qu’on a voyagé dans le rêve et traversé l’infini. »
5 jours en Montagne (1909)
« Conter par le menu une excursion, deux ans après l’avoir faite et quand on n’en a rapporté que des notes succinctes, serait bien hasardeux. Les impressions reçues en cours de route, du nuage qui passe, des rencontres fortuites se sont évanouies ; mais les grandes lignes du voyage sont demeurées et se détachent de mes souvenirs aussi nettes que le lendemain de notre retour »
Sur la cote d’Azur (1906)
Il n’y a pas très longtemps, ce que nous entendions par Côte d’azur, allait tout simplement de Saint-Raphaël à Menton. Au delà, c’était l’Italie ou la Riviera ; en deçà ce n’était rien. Aujourd’hui, il n’en va plus de même et nous entendons par Côte d’azur tout le littoral compris entre Marseille et la frontière italienne ; et s’il en est une partie bénie des dieux, qui, plus que tout autre, mérite d’être ainsi désignée, c’est assurément la dentelle de rochers, de plages, de baies, de calanques abruptes et de collines mollement arrondies, qui termine au sud le département du Var si (…)
Quand Vélocio utilise le téléphone sans fil imaginaire !
« Nous quittâmes l’excellent hôtel de la Poste à 14 heures et le vent nous hissa sans efforts appréciables de notre part à Pradelles et jusque sur le plateau, montée de 6 ou 8 kilomètres qu’ on estime généralement dure. Du point culminant, la route jusqu’au Puy n’est qu’une succession de longues descentes et de faibles contre pentes. Ce fut vertigineux. Le sol était bon, la route déserte : on pouvait sans danger laisser aller à la vitesse limite qui qui fut souvent de 60 à l’heure. A cent mètres les uns des autres nous ne roulions plus, nous volions et les montées ne nous ralentissaient (…)
Randonnée pascale 1913
« Autrefois, je me chargeais d’un tas de choses, cette fois je n’emportai que trois mouchoirs dans une poche, du pain dans l’autre poche, ma sacoche à outils et, dans un petit paquet roulé derrière la selle, ma pèlerine et une chambre à air. »
Randonnées stéphanoises (1902)
« Il est impossible de choisir parmi les sites traversés par cet itinéraire de 235 kilomètres ; cependant, les plus appréciés ont été les gorges de l’Erieux, de leur début au débouché du plateau de Saint-Agrève, jusqu’au Cheylard, et les gorges du Doux dans la partie comprise entre le Crestet et Tournon. »
PLAIDOYER EN FAVEUR DU PÉDALAGE HORIZONTAL (1935)
En abordant un sujet aussi considérable dans le monde du cyclotourisme, que celui du Concours des Alpes, je me propose d’abord de renseigner les camarades intéressés par la participation à ce concours des nouvelles bicyclettes à pédalage horizontal, sur les conditions dans lesquelles ces machines et leurs pilotes, réalisèrent la tâche qui leur était assignée.
Je tâcherai, par la même occasion, de donner un aperçu des diverses péripéties de la compétition, qui ne sortirent pas du champ de mes investigations personnelles, afin de ne pas marcher sur les brisées des reporters officiels. (…)
Compte rendu sportif du Concours des Pyrénées accompagné d’une critique de la performance du vélo-car
« Ce modèle de grand tourisme comportait huit vitesses par dérailleur de chaîne, sur roue-libre. quatre dentures au relais intermédiaire, et par double plateau de pédalier. Les roues à jantes Beier étaient équipées de pneus renforcés de 500x53. Freins à tambour avant et arrière. Éclairage par alternateur. Coffre à bagages contenant rechanges et outillage. Poids total, en ordre de marche réglementaire : 20 kgr. 300. »
The streamlined bicycle (1934)
1 January 1934
Polygoon-Profilti (producer) / Netherlands Institute for Sound and Vision (curator)
vélo horizontal (Vélocio 1913)
« Cette bicyclette possédait d’autres qualités encore, à en croire le prospectus ; elle en avait trop, elle en mourut, l’excès en tout est un défaut. »
Vélo horizontal 1906
Francis Faure (1933)
Francis Faure, 45km 055 dans l’heure au Parc des Princes sur cette machine.
Journée Vélocio 1935
Vélo couché (1894)
Ce dessin que l’on retrouve deux fois dans le Cycliste en 1894, dans la revue et dans l’almanach de récits de voyage, en décoration, sans commentaire aucun, a été emprunté à un journal satirique allemand, Fliegende Blätter
LA BICYCLETTE À PEDALAGE HORIZONTAL
« M. Charles Mochet, constructeur du Vélo-Vélocar, nous communique le texte de la lettre qu’il a adressée aux délégués du Congrès de l’U. C. I., qui a eu lieu le 3 février »
Grand Manège Central, 4, rue Buffault.
Au manège Central
Un des quartiers les plus populeux de Paris, le quartier Montmartre, devient décidément cycliste. C’est à la parfaite organisation du manège Central, 4, rue Buffault, qu’il faut attribuer ce mouvement vélocipédique. M. Rouveroux, le sympathique directeur de cet établissement, se multiplie pour satisfaire sa nombreuse et élégante clientèle et a apporté plusieurs innovations, telles que le service des promenades au Bois, grâce auquel les cyclistes trouvent à la porte du Bois leur machine toute prête, et n’ont par l’ennui de traverser Paris, toujours dangereux pour les (…)
Manège Terront
Manège Terront (La Bicyclette, 1894)
Le manège Terront organise pour le 15 décembre prochain une grande fête vélocipédique au profit des professeurs. Cette fête promet d’être des plus intéressantes.
Afin d’éviter la trop grande affluence des fêtes précédentes et pour donner entière satisfaction aux spectateurs, le nombre des places a été limité à 500.
Les personnes qui désireraient assister à cette soirée sont donc priées de bien vouloir prendre leurs billets à l’avance.
Orchestre du cercle de l’Essor sous la direction de M. A. Ducros. Prix d’Entrée : places réservées 3 fr. - (…)
Pendant l’Hiver (manège Lyon)
Pendant l’hiver.
Mettre à profit les quelques mois de mauvais temps pendant lesquels la route n’est guère praticable, pour apprendre à monter et se perfectionner au Manège dans l’art de pédaler, n’est pas sot du tout et c’est ce que pensent faire cet hiver bien des personnes qui se trouveront ainsi, dès les premiers beaux jours, aptes aux longues excursions. L’école de cyclitation de la maison Singer, 5, rue Vendôme, à Lyon, dirigée avec tant de tact et de compétence par un excellent professeur, continuera donc à être cet hiver le rendez-vous des élèves de la meilleure société. Les (…)
La Croix-Haute (1902)
« Aréthuse était probablement une cyclettiste, et il est assez naturel d’admettre que le jour de la fête de Diane, ses nymphes organisaient, en son honneur, une course de bicyclettes. »
Le Couffourenc (1903)
« Il y a une dizaine d’années, j’abandonnai le tourisme à pied pour les joies du cyclisme. Un habile cycliste d’Alais M. C., devenu aujourd’hui le plus intrépide des chauffeurs, guida mes premiers pas. Je montrais disait-il des dispositions étonnantes. En réalité je fus un élève pitoyable et, comme les chevaliers malheureux dans les tournois, je mordis souvent la poussière. »
Route du Velay (1903)
Route du Velay
Paru dans la Revue mensuelle du Touring Club de France, Janvier 1904. Daté d’Octobre 1903 Rien ne peut donner l’idée de la beauté pittoresque du bassin du Puy. Quant à la beauté du Velay, je ne pourrai jamais la décrire. G. SAND. À mon ami de Malo. À la fin de septembre dernier, j’eus la visite d’un de mes amis que je n’avais pas vu depuis fort longtemps. C’était un touriste passionné et nous fîmes à l’entour de Rochegude de nombreuses excursions. Par une chaude après-midi nous prenions le café dans le jardin, quand la conversation vint à tomber sur (…)
Le Valgaudemar (1900)
Paru dans Le cycliste, Juin 1900, Source Archives départementales de la Loire, cote PER1328_7 En novembre dernier, j’avais voulu visiter le Valgaudemar. J’étais bien arrivé à Chauffayer, mais là une pluie fine, continue, inexorable, me força à fuir. Cet été je suis revenu dans cette vallée et, plus heureux, ai pu en voir la moitié. Parti par un fort mistral, j’ai très beau temps jusqu’à Mens. Le lendemain c’est le vent du Midi qui souffle, mais en montagne les sautes de vent sont si brusques, si fréquentes, que je ne m’y arrête pas. Je quitte Mens de grand matin. La route traverse (…)
Route de Voreppe (1901)
Paru dans Le Cycliste, Octobre 1901, Source Archives départementales de la Loire, cote PER1328_7 À trois heures et demie j’étais debout. J’avais presque terminé ma toilette quand le touriste rouge frappa à la porte de ma chambre : — Avez-vous bien dormi, me dit-il, cette affreuse descente dans la nuit, votre chute, ne vous ont-elles pas donné de cauchemars ? — Pas plus que de harem à un Turc, on ne parle de chute à un cycliste, répondis-je, d’ailleurs, remarquez que je n’ai pas touché le sol, c’est tout au plus un simple déplacement. Il y a une nuance. — Fort bien, (…)
Voyage en Rover en Bretagne, Septembre 1885
Le 1 septembre 1885, Jean de Creuse se lance dans un voyage de Paris vers la Bretagne avec son Rover Safety acheté chez Truffault, à l’invitation de son ami surnommé Morval, lui monté sur un Extraordinaire acheté chez Clément.
Ils espèrent voyager une vingtaine de jours et couvrir 1500 km. Seules deux lettres racontent ce voyage dans la Revue vélocipédique, soit les premiers 500 km.
Leur trajet : Paris-Chartres 80 km en suivant l’itinéraire proposé par Baroncelli (1re lettre 1er septembre 1885) Chartres Mamers 86 km vent et pluie Mamers Laval 108 km pluie Laval Rennes 73 Rennes - Saint (…)
Thomas H. Holding
Un Rover en Bretagne en 1885. Safeties et bicyclettes en France.
En septembre 1885, on peut lire dans La revue vélocipédique un premier récit d’excursion en Rover en France, de Paris vers la Bretagne. Son auteur, Jean de Creuse, avait acheté son Rover chez le constructeur Truffault, qui en était l’unique dépositaire en France. Le Rover apparaît dans ses publicités en avril 1885.
Dans un article de juin 1885 dans La revue vélocipédique de F. Gébert, Truffault, clairvoyant, affirme que le Rover-safety est le seul safety capable de détrôner un jour le grand bicycle.
Rousseau à Marseille propose un safety de type rover fin 1885, sans que son origine (…)
Un voyage en rotary, 1886
Le jeudi 10 juin, malgré un vent violent du sud, des averses fréquentes, des routes défoncées et très accidentées, deux amateurs de Poitiers ont accompli un long voyage l’un en bicycle et l’autre en rotary.
Partis de Poitiers à deux heures du matin, ils arrivaient le soir à huit heures dans la Corrèze ayant couvert une distance de 170 kil. Ils s’étaient arrêtés à Bellac (80 kil.) et Limoges (121 kil ). Pendant les 20 premières lieues, ils ont parcouru une route des plus accidentées traversant toutes les montagnes du Haut-Limousin.
Dès le lendemain, un des touristes rappelé par dépêche, (…)
DE PARIS A VÉLOCIO par Maillane. 1929
DE PARIS A VÉLOCIO par Maillane, Georges Grillot, Le Cycliste
La Journée Vélocio de Saint-Etienne est une belle occasion pour quitter Paris. Pour un peu que l’on s’y prenne comme il faut, elle devient un prétexte de descendre en Provence, terre bénie des cyclotouristes.
C’est pour cette raison que le jeudi 1 août je débarquai de l’express de Paris, dans la bonne ville de Saint-Etienne. J’y connais une foule de gens, tous plus aimables les uns que les autres qui ne manqueraient pas de me retenir aussi, pour ne pas me retarder, je ne demeurai à Saint-Etienne que le strict minimum. Le (…)
The fatest bicycle Rider in the world
Turning the tables on Jacquelin, the french idol Paris
The hardest fought match race of my career, Agen France
Sydney Taylor
Winning the name Major
Heureuse innovation (1894)
Une note émanant de l’administration des Grands Magasins du Louvre avertit les clients cyclistes qu’un garage va être mis incessamment à leur disposition aux abords des magasins. Cela permettra aux nombreux acheteurs du Louvre d’y venir faire leurs emplettes en machine.
La Bicyclette, 1894
SENSATIONNEL
SENSATIONNEL !!
Notre excellent confrère le Vélo publie le très intéressant article qu’on va lire.
Nous le reproduisons avec plaisir et nous nous réservons d’y revenir dans un prochain numéro :
Au lendemain de la course Paris-Brest, en septembre 1891, notez la date - Jean sans Terre, causant chez Gillet avec M. Clément des épreuves similaires auxquelles ce grand tournoi allait ouvrir des horizons, disait textuellement ceci au constructeur parisien :
Le prix de 2,000 francs que le Petit Journal a décerné à Charles Terront vous paraît fantastique, parce que la vélocipédie, jusqu’ici (…)
Les chemins de fer (1893)
On dit - n’est-ce point un rêve ? que la Compagnie Paris-Lyon Mediterranée serait décidé à faire quelque chose pour les cyclistes. Toujours d’après « l’ on dit », des crochets de suspension seraient disposés dès maintenant dans les fourgons à bagages de ladite Compagnie et recevraient les bicyclettes des cyclistes voyageant par le grand frère Les machines seraient ainsi à l’abri des cahots et du contact des autres colis. Voilà un progrès auquel applaudiraient des deux mains les infortunés à qui, en arrivant à destination, on rendait leurs machines dans un état lamentable, sous le (…)
La Saint-Vélo (1893)
Nous savons de source certaine que la Société vélocipédique de Fontainebleau organise une petite Saint-Vélo, pour le premier dimanche de septembre ; toutes les dispositions seront prises pour assurer aux cyclistes une journée fort agréable, où les principaux sites de la forêt seront passés en revue. Cette merveilleuse forêt dont la réputation est universelle offre aux cyclistes des routes incomparables, qui sont entretenues admirablement et sur lesquelles on peut pédaler, pédaler encore, pédaler toujours sans éprouver la moindre fatigue, et sans aucun danger pour les machines.
Espérons (…)
Le vélométropolitain (1894)
L’idée vient d’être lancée d’une combinaison qui présenterait certains avantages, mais qui ne nous semble pas de nature à être accueilllie par les pouvoirs publics. Notre beau pays est la terre d’élection de la routine ; le progrés marche lentement et il faut qu’une amélioration quelconque s’impose d’une façon écrasante pour avoir quelques chances d’être adoptée.
Tout Parisien qui a quotidiennement à se transporter pour ses affaires d’un point à un autre de la capitale sait combien les moyens de communication sont encore rudimentaires dans notre bonne ville de Paris. L’infortuné qui (…)
Cyclisme aérien (1894)
Il ne s’agit pas d’un aéroptère plus ou moins perfectionné, ailes dans les airs et de pédaler au-dessus des vallées et des montagnes. La nouvelle, ou plutôt le projet que nous apportent les journaux américains, est presque aussi impraticable. Un habitant de Minneapolis rêve de faire construire une voie aérienne, destinée à la circulation des cycles, une sorte de pont destiné à relier Minneapolis à Saint-Paul.
Des lampes électriques placées peu au-dessus de la voie en question, serviraient, dans le projet, à éclairer à la fois le chemin des cyclistes et les rues de la ville. La (…)
Les sentiers cyclables des Landes d’Arcachon à Léon
Depuis très longtemps, les résiniers de la forêt des Landes, de même que les fonctionnaires des Eaux et Forêts, vaquent à leurs occupations à bicyclette. Il semblerait que le sol, presque exclusivement sablonneux de cette région, doive mal se prêter à ce mode de locomotion. Il n’en est rien dans les endroits où les aiguilles de pins ont formé, en s’accumulant, un épais tapis. Là où ce tapis ne s’est pas formé naturellement, c’est-à-dire partout où les arbres sont jeunes, il a fallu y suppléer par l’apport de ces mêmes aiguilles, d’herbes, de genêts séchés, voire de paille, d’où, sans doute, leur nom de « sentiers paillés ».
Véloce-voie
« Un cycliste qui n’a pas des idées ordinaires, c’est celui qui se cache sous le modeste pseudonyme de Pne. J’ai lu, nous écrit-il, dans un des derniers numéros de la Science Illustrée, un article vélocipédique dans lequel il était question d’un projet de « véloce-voie » sur le bord de certaines routes. J’avais déjà eu une idée à peu près semblable : c’était de faire une voie véloçable sur le futur pont de la Manche ou sur ce qui le remplacera pour aller de France en Angleterre, la dépense serait vite rémunérée par un droit de péage, etc., etc..
Si nous attendions que le pont soit (…)
Voies cyclables aériennes couvertes (1893)
Un projet de voies cyclables aériennes couvertes en 1893 dans Le Cycle.
Rome Paris, 1894
Terront
Charles Terront
Ma course Paris-Brest (Les mémoires de Terront, 1893)
« Jiel-laval venait de passer 41 minutes avant moi. La foule à Brest était si compacte que je crus être obligé de descendre de machine et que je fus, malgré l’envie de repartir sans m’arrêter, contraint d’attendre cinq minutes qu’on me servit un bouillon et qu’on fit s’écarter pour me laisser le passage, la cohue qui me pressait de toutes parts. »
Le Vade Mecum du cycliste amateur-photographe (1896)
« J’espère convaincre tous mes lecteurs, et s’ils sont bicyclistes seulement, je leur souhaite de devenir photographes, et s’ils sont amateurs de gelatino, de devenir grands cyclistes. »
Un Laboratoire improvisé (1898)
« En chemin de fer, en automobile, même à pied, tous les genres d’appareils sont transportables ; en bicyclette il n’en est pas de même. »
Archives photographiques de voyages à vélo
Le premier tour du monde à bicyclette de Sachtleben et Allen
Les archives du CTC (dont Kuklos et Petronella)
Kasimierz Nowak
Tours du monde indiens (dont Framroze Davar...)
Le voyage de Lucien Péraire
Photoreportage sportif
On trouve dès 1890 des photo-reportages de cyclisme sportif dans la rubrique club photo de Radfahr chronik (du Radfahr Humor) :
En France, des photos cyclistes sportives, fantaisistes ou touristiques sont aussi publiées dans L’illustration vélocipédique, souvent sous forme de portrait en machine ou à côté, parfois de précieuses scènes de route. Un montage présente même un acrobate de cirque. Cette revue est un pendant illustré de La revue des sports vélocipédiques.
La bicyclette publie des photoreportages dès ses premiers numéros de 1892 pour la course Bordeaux-Paris puis la course (…)
La Photographie en couleurs
Par L.B,Touring-club de France
Depuis quelques jours, le problème de la photographie des couleurs est résolu. Reproduire un paysage avec les teintes dont l’orne la nature n’est plus une chimère, et le photographe dispose dès maintenant des ressources merveilleuses pour rendre l’azur des mers le pourpre du soleil couchant ou le vert de la forêt.
Les premières en date sont les plaques autochromes de la maison Lumière. Par une série un peu longue de manipulations d’ailleurs assez simples, vous obtenez sur la plaque photographique la reproduction fidèle et rigoureusement exacte de l’objet (…)
Rétrodirecte Magnat-Debon
« Rétroïste », Impressions, sensations, réflexions (Octobre 1912)
« Je rétropédale, à présent, par plaisir — et il me semble que je n’ai jamais fait que cela. »
Le rétropédalage (Avril 1903)
« C’est à M. Perrache, ex-capitaine d’artillerie, alias l’homme de la Montagne, que nous devons la nouvelle théorie du rétropédalage. »
Rétropédalage (Mai 1903)
« À quoi riment, me direz-vous, de pareils essais !
À prouver qu’avec la rétro on est maître absolu de son allure : grâce à elle point n’est besoin de s’entraîner pendant trois mois afin de doubler la puissance de son moteur ; enfin on peut, sans se transformer en martyr, au milieu du jour et au cour de l’été, aborder le sourire aux lèvres de dures côtes de montagne. »
Une rétrodirecte au sommet du Mont Ventoux
Une rétrodirecte équipée pour le voyage
Rétrodirecte in situ
La rétrodirecte en action
Pedersen 1906/1938
« Peut-être la photo ci-dessous vous intéressera-t-elle. C’est celle d’un vieux « Dursley Pedersen » avec lequel j’ai franchi le col de l’Iseran en 1908, et le col de Roncevaux (Pyrénées), en 1906. »
Machines et choses nouvelles (Février 1898)
Par Baron de Mauni, Touring Club de France, Février 1898
P. de Vivie nous a exposé en fort bons termes, dans la Revue du mois dernier, le détail d’une bicyclette idéale, telle qu’il la faudrait au touriste.
Sans partager absolument toutes ses idées, (...) lire la suite de l’article
La bicyclette Pedersen (1899)
« À première vue, cette machine diffère tellement des types classiques auxquels notre œil est habitué qu’on serait tenté de se demander si l’inventeur n’a pas surtout cherché à prouver que l’application stricte des principes théoriques conduit à un cadre ridicule. »
Au Pôle Nord (1894)
Il ne s’agit pas de l’établissement fameux où nos jolies mondaines et... autres allaient patiner devant des loges élégamment garnies. Nous voulons parler du vrai pôle Nord, de celui dont les explorateurs ont vainement cherché à pénétrer le mystère glacé. Un hardi cycliste a formé le projet d’atteindre cette partie inconnue du monde terrestre en bicyclette. Oyez plutôt :
M. Méluis, vélocipédiste américain, se propose de se joindre à l’expédition Wellmann, qui se mettra prochainement en route pour le pôle Nord.
M. Méluis a fait construire une bicyclette spéciale qui lui rendra très (…)
DE SAINT-PÉTERSBOURG A PARIS (1893)
Pierre ORLOVSKY
En ces temps de manifestations franco-russes, c’est une bonne fortune pour un journal vélocipédique que de souhaiter, le premier, la bienvenue à un cycliste slave venu en machine de Saint-Pétersbourg à Paris. Cette bonne fortune, nous l’avons eue, lundi soir, à La Bicyclette en serrant, avant tous les autres, la main de l’énergique touriste que nous voulons présenter à nos lecteurs.
Pierre Orlovsky est étudiant à l’Université de Saint-Pétersbourg, section des sciences mathématiques. Il a été si souvent parlé de lui à propos du futur record de Charles Terront que son nom (…)
Voyage interrompu (1894)
Un riche Hongrois, Un M. Jordan, ayant entrepris de visiter en bicyclette, la péninsule des Balkans et même l’Asie Mineure, son voyage a été brusquement interrompu dans un village près de Philippopoli.
Le bruit s’était répandu qu’un magicien, monté sur une machine bizarre, avait fait son apparition. L’auberge fut envahie par les paysans, la bicyclette exorcisée par le pope et finalement mise en pièces.
Le pauvre M. Jordan a dû gagner en toute hâte, à pied, la gare la plus rapprochée.
La Bicyclette
Encore un !
Le tour du monde
Encore un ! Quand nous serons à cent, nous ferons une croix !
Après les Allen et Sachtleben, les Lenz, voici encore un intrépide voyageur qui s’élance bravement à la conquête de l’univers... par le cycle. Mais celui-ci trouve que deux roues pour un si long voyage, c’est peu. Aussi a-t-il frêté un bon tricycle qu’il a d’ailleurs construit lui-même et sur lequel il compte arriver sans encombre au but quel-que peu lointain qu’il se propose.
Cet intrépide a comme nom Victor. Si nous avions un conseil à lui donner, ce serait de rendre son tricycle convertible en (…)
The Girl in Red, the cycling singer
Nita Rosslyn, chanteuse anglaise, effectuait ses tournées mondiales à vélo avec pour instrument un banjolélé dans ses bagages.
Annie Londonderry (1894-1895)
Joseph and Elizabeth Pennell
Kazimierz Nowak
Ferdynand Budicki
William Reyman (1897-1900)
Vélastic 1927
Jules Truffault (1845-1920)
Voilà un personnage qui fait lien entre l’ère du véloce, du grand bi et de la bicyclette.
Truffault (1845-1920) participe au Paris Rouen de 1869.
« Divus truffaldus » est décrit comme un génial constructeur-inventeur, mais plus mauvais commercial par le Docteur vélo.
Il allège les bicycles en 1875 à 15 puis 10,5 kg grâce à l’utilisation de jantes creuses et de fourreaux de fourches creux.
Voici la description de l’opération dans les mémoires de Charles Terront : « Truffault était à Blois après la guerre quand on vendit tout un lot de sabres de cavalerie. Il s’entendit avec un (…)
Pierre Lallement vu par un de ses contemporains
En parcourant les collections numérisées de la Bibliothèque du Tourisme et des Voyages Germaine Tillion, je suis tombé sur cette Histoire du vélocipède de Gébert (1885), ou plutôt du « vélocipède comme revendication de toutes les nations ».
Il reprend partiellement sans en préciser la source l’article de Charles E. Pratt paru dans le Wheelman illustrated d’octobre 1883 disponible ici p.4
Pierre Lallement et son bicycle à pédale
Suite
« C’est lui qui a dessiné, construit et monté le premier bicycle. Il a été le premier à enseigner l’art du bicycliste. Il a été le premier, (…)
Mon cher Velocio
« Vous faites une dernière objection, sans grande conviction, d’ailleurs, à propos des roues légères. Je vais y répondre. »
REMORQUES
« L’ensemble, y compris la flèche d’attelage, ne pèse que quelques kilogs, mais ce qui est remarquable, c’est que les deux fourches des roues peuvent être très facilement détachées du châssis et l’une d’elles fixée à l’opposé de la flèche d’attelage transformant ainsi le tout en remorque mono-roue.. »
STONISHING BICYCLE EXPERIMENTS Los Angeles Herald 19 June 1899
Enormous Carrying Capacity of a Slenderly Constructed Wheel —Entire Family Could Take an Outing on a Bicycle Built for One
Cyclologistique Hirondelle
Triporteur rétrodirect
Le mécanisme rétrodirect utilisé pour la cyclologistique et permettre de s’arrêter spontanément en montée !
Pâques en Provence 1929-1930
« Je le vois encore, coiffé, pour une fois, de sa casquette anglaise, pédalant en sandales sur une machine à pneus ballons, grande nouveauté de l’époque. M. de Vivie, malgré les éléments déchaînés, nous fit néanmoins parcourir une centaine de kilomètres en cinq heures, mais nous déclara, à Orange, qu’il lui paraissait impossible d’atteindre, le soir même, la Sainte-Beaume, qu’il renonçait même à pousser jusque-là. »
La traversée du Massif des Ecrins-Pelvoux est-elle possible avec une bicyclette ?
Le massif des Ecrins-Pelvoux, formidable bastion de roc fauve et de glace, hérissé de pics aux noms prestigieux, n’est traversé par aucune route carrossable. Quelques-unes, à la faveur d’une vallée, s’insinuent jusqu’au cœur de la forteresse, aucune n’arrive à la franchir. Cet énorme quadrilatère dont les tours d’angles sont Bourg-d’Oisans, Briançon, Embrun et Gap, présente, pourtant quelques points vulnérables, où, un jour peut-être, la bicyclette arrivera à passer. Hâtons-nous de dire que l’exploit ne sera pas facile.
DANS LES ALPES avec machine à deux développements (1900)
Berger, « Dans les Alpes (avec une machine à 2 développements) », Le Cycliste, 1900, P. 45-51, p.72-76, p.88-94, Source Archives départementales de la Loire cote PER1328_7
J’avais fait dans le cours des années précédentes de nombreuses excursions dans les Alpes dont je suis proche voisin ; mais, malgré la beauté des paysages traversés, j’ai toujours trouvé fatigantes et fastidieuses les longues et dures montées que la plupart du temps, il faut gravir à pied en poussant sa machine lorsque celle-ci est munie d’un développement trop fort et plutôt approprié aux pays plats, ce qui était (…)
Le grand Meaulnes (1913)
« Du haut des côtes, descendre et s’enfoncer dans le creux des paysages ; découvrir comme à coups d’ailes les lointains de la route qui s’écartent et fleurissent à votre approche, traverser un village dans l’espace d’un instant et l’emporter tout entier d’un coup d’œil... En rêve seulement j’avais connu jusque-là course aussi charmante, aussi légère. Les côtes même me trouvaient plein d’entrain. Car c’était, il faut le dire, le chemin du pays de Meaulnes que je buvais ainsi. »
En randonnant (Bouillier)
EN RANDONNANT
J’avais en tête de pousser une pointe vers la mer et cela à grands coups de pédales, avec but de randonnée les Saintes-Marie, en Camargue ; c’est, je crois, ce point de mer le plus rapproché de Saint-Étienne, environ 300 km. D’après mes prévisions, je devais couvrir L’aller-retour dans les 40 heures.
J’avais repéré pour ce raid la fine monture de l’ami A... et je dois à son obligeance d’avoir eu ainsi une machine relativement légère à grand rendement : pneus extra-souples, toiles apparentes, changement Cyclo 3 vitesses, doublé par une deuxième couronne au pédalier. (…)
Merveille
La machine à pleurésie (1900)
« Nous voici au col. Savez-vous bien ce qui vous attend maintenant ? 17 kilomètres de descente dure continue : pente générale 6,5 %. Comment allez-vous avaler ce gros morceau ?
Hélas ! vous n’avez qu’un frein et il est à contre-pédale. Il vous faut donc, à tout prix, pour l’actionner en permanence, vous condamner a l’immobilité la plus complète pendant près d’une heure entière. »
Bicyclettes à roue libre (Octobre 1899)
« Mais, au fait, qu’est-ce donc qu’une bicyclette à roue libre et pourquoi avons-nous tardé si longtemps à en reconnaître les avantages puisqu’elle est tellement supérieure aux autres ? »
Vélo-chronique forézienne (Octobre 1899)
« franchement les expressions me manquent pour définir l’ivresse de se sentir glisser à grande allure sur une pente, sans tricoter des jambes comme un polichinelle en délire »
GONFLEMENT DES PNEUMATIQUES AU MOYEN DE L’ACIDE CARBONIQUE. 1893
GONFLEMENT DES PNEUMATIQUES AU MOYEN
DE L’ACIDE CARBONIQUE.
Nous avons signalé, il y a plusieurs mois, l’idée que nous communiquait un de nos correspondants, d’utiliser les tubes ou cartouches Giffard pour le gonflement des pneumatiques. La Société des appareils Giffard a mis cette idée en pratique et lance sur le marché des cartouches d’acide carbonique disposées spécialement pour cet usage. Comme nous l’avons dit, il reste à savoir si le système est bien pratique et s’il n’y a pas à craindre l’éclatement du bandage si la soupape de réduction venait à se dérégler.
A. DESCHAMPS. (…)
Les jantes en bois (1893)
Parmi les nouveautés vélocipédiques de 1894, la jante en bois occupera la première place.
Les principaux fabricants américains les ayant déja adoptées pour leurs machines, il est certain que quelque grand constructeur français les mettra à l’essai.
Eprouvée en Amérique, la jante en bois a donné les meilleurs résultats. Le plus précieux de ses avantages est qu’elle allégera une machine de plus d’un kilog. tout en présentant la solidité des jantes en acier. Un autre avantage est que la jante en bois ne se bosselle pas et n’est pas deformable comme celles en acier. On a mis de ces (…)
La Bicyclette (1885 à 1898)
« Dès la fin de 1885, quelques mois à peine après l’apparition des premières safeties, fut lancé un nouveau type, le rover, qui, tout de suite, s’attira les quolibets de la presse cycliste. »
La bicyclette à moteur (1894)
En 1894, une bicyclette à moteur, qui va lancer déjà bien des débats, car sans pédales c’est aussi la première moto de série, la pétrolette.
Excentricités, utopie et inventions diverses (1898)
« La vélocipédie est, de toutes les découvertes humaines, celle qui semble avoir offert le champ le plus vaste à l’imagination des inventeurs. »
Peine perdue (1894)
L’avenue des Champs-Élysées opère sur tous les cyclistes une attraction aussi universelle que compréhensible. Elle ouvre, en effet, entre les deux plus belles places de la capitale, la Concorde et l’Étoile, une artère comme aucune autre ville du monde n’en possède de pareille par sa longueur, sa largeur, l’animation constante qui la caractérise, son cadre tour à tour verdoyant dans le bas avec les Champs-Élysées, riche et splendide dans le haut avec les magnifiques habitations qui lui servent de bordure.
Elle est, de plus, particulièrement agréable aux cyclistes par la nature de son sol (…)
Un début original (1893)
Par une belle après-midi de printemps, il a quelques années, un groupe de cyclistes était installé à la terrasse de la Brasserie de l’Espérance. Canary, le fameux équilibriste américain, était des nôtres. Il donnait alors des représentations aux Folies-Bergères et sa miraculeuse habileté en faisait le lion du jour. C’était l’époque oú le bicycle et la bicyclette se partageaient encore les faveurs publiques. Canary montait un grand bicycle de 1m42 sur lequel il paraissait plutôt voltiger que rouler.
Nos machines s’alignaient le long des arbres du trottoir qui servaient alors de remisage (…)
Le Lavoir
« Il est vraiment dommage que les murs n’aient pas contenu des phonographes, car il serait vraiment curieux aujourd’hui de les faire fonctionner et ils pourraient raconter une bonne partie de l’histoire cycliste.
En été, le Lavoir est abandonné, il y fait trop chaud et on n’y respire pas.
Les cyclistes, amateurs d’espace et d’air, le désertent avec un touchant ensemble pour se précipiter vers la terrasse, où sous l’ombre du grand velum et les yeux reposés par la verdure des arbres, on peut contempler l’animation de l’avenue de la Grande-Armée et le va-et-vient incessant des cyclistes. »
Supprimez-les ! (1894)
Le jour baisse, le disque d’or du soleil a disparu de l’horizon, la pâle lune des nuits d’été semble pleurer en regardant le martyre de ces hommes qui vont souffrir toute la nuit. Les grands arbres au bord de la route frissonnent comme secoués d’un sanglot, l’ombre est plus épaisse. A peine de temps en temps, une clarté, la fenêtre éclairée par la veilleuse du paysan qui s’endort, heureux dans le grand calme du soir. Puis plus rien.
L’homme, sur sa machine, déjà sale et repoussant, la cervelle déjà abrutie, inconsciemment fait tourner ses jambes. Et tandis que les amoureux cachés et se (…)
Bicyclette pliante (1896)
Les précurseurs de la bicyclette pliante (1898)
« Nous avons eu l’occasion, il y a quelque temps, de rechercher quels pouvaient bien être les véritables inventeurs de la bicyclette pliante, un certain nombre de constructeurs se disputant la priorité à ce sujet et faisant naturellement d’autant plus de musique que leurs prétentions étaient moins fondées. »