Vélotextes

Miscellanées vélocipédiques

14 vitesses de 1908

« Comme on va sûrement en mettre, car mon compagnon, dans la force de l’âge et bien entraîné, est de ceux qui n’aiment pas traîner sur la route, que j’ai besoin de m’arrêter un certain temps à Anse et que cependant nous tenons à rentrer avant la nuit, je choisis dans mon écurie ma vieille 14 vitesses qui date de 1908 et qui, avec 4 couples de pignons et deux dérailleurs, deux freins et des garde-boue, ne pèse pas moins de 17 kilos en ordre de marche. Certes, j’aimerais mieux qu’elle n’en pesât que 14, qu’elle eût un cadre moins haut qui ne m’obligeât pas à coller ma selle au ras du tube et, enfin, qu’elle eût des pneus extra-souples. »

Bicyclette n°5 (à petites roues de 50 cm)

Bicyclette n°5 (à petites roues de 50 cm)

«  Un peu partout, ma machine liliputienne excite l’étonnement et les cris des enfants. Les Vé  ! Qu’ès aco  ! et autres exclamations provençales me saluaient dans chaque village.  »

Trottinette

Trottinette

«  Je vais donc, dès cette fin de saison, comparer avec méthode, sur mes terrains d’expérience, les résultats que me donne ma Ballon des vieilles gloires qui se caractérise par des roues de 500 à boyaux de 50 et la compression de toutes ses parties, par quoi l’on est arrivé à en réduire le poids à onze kilos et à lui donner l’air d’une trottinette.  »

Touricyclette 1905

Touricyclette 1905

Sur la cote d’Azur (1906)
«  Mon étape-transport se termine à 5 heures devant la gare d’Avignon d’où l’express m’amène à Bandol à midi. Ah ! si j’avais trouvé à Orange ma touricyclette dont la qualité maîtresse est de ne jamais déraper, même dans la boue la plus grasse, je me serais bien moqué du temps, et il est fort probable que, malgré son moindre rendement, cette machine essentiellement confortable m’aurait permis de couvrir en 10 heures les 170 kilom. qui, à Orange, me séparaient encore de Bandol ; je les aurais, il est vrai, couverts en huit heures sur mon n° 5, mais il lui faut, à cette machine à grand (...)

Rétrodirecte

« Je pratique assez fréquemment la rétrodirecte pour pouvoir me dire rétroïste moyen et j’ai remarqué que les muscles qui se fatiguent à rétropédaler sont les mêmes qui se fatiguent à contrepédaler à la descente sur une roue serve, exercice auquel je me livre assez souvent en hiver, de sorte que je n’éprouve jamais ce besoin de me remettre en forme et que je puis à n’importe quel moment faire une promenade d’une centaine de kilomètres en rétrodirecte sans courbature anormale. Car j’ai été, à ses débuts, un partisan convaincu, un emballé du répropédalage et le premier adepte du capitaine Perrache ; j’ai même (...)

ÉPILOGUONS (1897)

«  Je n’ai pas, ce mois-ci, d’expériences à conter, bien que j’ai essayé, le 15 août, d’en placer une autre, et une bonne, à l’actif des machines à multiples développements, en allant de Lyon au Col du Lautaret. Malheureusement, ce jour-là, la guigne m’a poursuivi et, comme disait un Alsacien de mes amis, tous mes brochets ont été détruits  »

MONT-BLANC, SUISSE, JURA

MONT-BLANC, SUISSE, JURA 10 cols et 670 kilomètres à bicyclette
Le Cycliste, 1899, p. 141 -157, Source Archives départementales de la Loire, cote PER1328
Pour peu que je continue — et j’en ai grande envie — à parcourir à bicyclette plaines et montagnes, je pourrai bientôt me décorer du titre de cyclotouriste professionnel. Est-ce le désir de démontrer, d’une façon irréfutable, par la pratique, les avantages des bicyclettes à plusieurs développements ? est-ce le plaisir de voir des régions nouvelles où les cyclistes ne fréquentent guère ? est-ce l’ivresse des descentes à folle vitesse ou la satisfaction de (...)

Saint-Étienne Lyon (1898)

«  Les excursions que je fais se résument, au bout de quelques jours, en deux ou trois impressions plus vives que les autres, agréables ou fâcheuses mais qui se figent en ma mémoire et qui lorsque je les passe en revue, même celles d’il y a dix ans, les caractérisent nettement et me permettent de les évoquer chacune à son tour sans les confondre  »

LA LOUVESCSARRASLYON (1899)

«  On traverse ainsi tantôt rapidement, tantôt nonchalamment, des paysages très variés, kaléidoscope vivant dont les mille tableaux pénètrent par les yeux dans la pensée et vont ensuite se fixer embellis, amplifiés, idéalisés, dans l’imagination.  »

Le mont Verdun (patrimoine‽)

Le mont Verdun (patrimoine‽)

Dans sa biographie de référence, Raymond Henry souligne la place que prend une excursion au mont Verdun pour Vélocio dans la quête de la polymultipliée. Le 3 mai 1896, il est en effet invité par le capitaine Perrache, alias l’Homme de la montagne, alors chantre des petits développements, à une balade dans les monts d’Or. Le capitaine Perrache habite à Rochetaillé-sur-Saône. Ils attaquent les montées après le pont de Neuville, vers Poleymieux, le mont Thou et le mont Verdun, puis Limonest. Le retour se fait par Saint-Germain-au-Mont-d’Or. Vélocio, muni d’un seul développement de 5m (contre 3m80 pour (...)

5 jours en Montagne (1909)

«  Conter par le menu une excursion, deux ans après l’avoir faite et quand on n’en a rapporté que des notes succinctes, serait bien hasardeux. Les impressions reçues en cours de route, du nuage qui passe, des rencontres fortuites se sont évanouies  ; mais les grandes lignes du voyage sont demeurées et se détachent de mes souvenirs aussi nettes que le lendemain de notre retour  »

Quand Vélocio invente le téléphone portable pour communiquer entre cyclistes !

«  Nous quittâmes l’excellent hôtel de la Poste à 14 heures et le vent nous hissa sans efforts appréciables de notre part à Pradelles et jusque sur le plateau, montée de 6 ou 8 kilomètres qu’ on estime généralement dure. Du point culminant, la route jusqu’au Puy n’est qu’une succession de longues descentes et de faibles contre pentes. Ce fut vertigineux. Le sol était bon, la route déserte  : on pouvait sans danger laisser aller à la vitesse limite qui qui fut souvent de 60 à l’heure. A cent mètres les uns des autres nous ne roulions plus, nous volions et les montées ne nous ralentissaient guère. Nous serions (...)

Randonnée pascale 1913

Randonnée pascale 1913

«  Autrefois, je me chargeais d’un tas de choses, cette fois je n’emportai que trois mouchoirs dans une poche, du pain dans l’autre poche, ma sacoche à outils et, dans un petit paquet roulé derrière la selle, ma pèlerine et une chambre à air.  »

Randonnées stéphanoises (1902)

«  Il est impossible de choisir parmi les sites traversés par cet itinéraire de 235 kilomètres  ; cependant, les plus appréciés ont été les gorges de l’Erieux, de leur début au débouché du plateau de Saint-Agrève, jusqu’au Cheylard, et les gorges du Doux dans la partie comprise entre le Crestet et Tournon.  »

Excursion du cycliste (1903)

«  Il me paraît important que l’on sache bien, que l’on proclame très haut, que la bicyclette moderne permet de se déplacer tout aussi bien que l’automobile, sans fatigue normale, mais à très peu de frais ; qu’un cycliste végétarien peut aller de Lyon à Marseille le premier jour, de Marseille à Nice le lendemain en dépensant à peine un centime par kilomètre, revenir en deux autres journées, et sans plus de dépenses, par Digne, à son point de départ  »

PLAIDOYER EN FAVEUR DUDALAGE HORIZONTAL (1935)

En abordant un sujet aussi considérable dans le monde du cyclotourisme, que celui du Concours des Alpes, je me propose d’abord de renseigner les camarades intéressés par la participation à ce concours des nouvelles bicyclettes à pédalage horizontal, sur les conditions dans lesquelles ces machines et leurs pilotes, réalisèrent la tâche qui leur était assignée.
Je tâcherai, par la même occasion, de donner un aperçu des diverses péripéties de la compétition, qui ne sortirent pas du champ de mes investigations personnelles, afin de ne pas marcher sur les brisées des reporters officiels.
Avant de schématiser, (...)

Compte rendu sportif du Concours des Pyrénées accompagné d’une critique de la performance du vélo-car

« Ce modèle de grand tourisme comportait huit vitesses par dérailleur de chaîne, sur roue-libre. quatre dentures au relais intermédiaire, et par double plateau de pédalier. Les roues à jantes Beier étaient équipées de pneus renforcés de 500x53. Freins à tambour avant et arrière. Éclairage par alternateur. Coffre à bagages contenant rechanges et outillage. Poids total, en ordre de marche réglementaire : 20 kgr. 300. »

The streamlined bicycle (1934)

The streamlined bicycle (1934)

1 January 1934
Polygoon-Profilti (producer) / Netherlands Institute for Sound and Vision (curator)

vélo horizontal (Vélocio 1913)

«  Cette bicyclette possédait d’autres qualités encore, à en croire le prospectus ; elle en avait trop, elle en mourut, l’excès en tout est un défaut. »

Vélo horizontal 1906

Vélo horizontal 1906

Grand Manège Central, 4, rue Buffault.

Au manège Central
Un des quartiers les plus populeux de Paris, le quartier Montmartre, devient décidément cycliste. C’est à la parfaite organisation du manège Central, 4, rue Buffault, qu’il faut attribuer ce mouvement vélocipédique. M. Rouveroux, le sympathique directeur de cet établissement, se multiplie pour satisfaire sa nombreuse et élégante clientèle et a apporté plusieurs innovations, telles que le service des promenades au Bois, grâce auquel les cyclistes trouvent à la porte du Bois leur machine toute prête, et n’ont par l’ennui de traverser Paris, toujours dangereux pour les débutants. (...)

Manège Terront

Manège Terront

Manège Terront (La Bicyclette, 1894)
Le manège Terront organise pour le 15 décembre prochain une grande fête vélocipédique au profit des professeurs. Cette fête promet d’être des plus intéressantes.
Afin d’éviter la trop grande affluence des fêtes précédentes et pour donner entière satisfaction aux spectateurs, le nombre des places a été limité à 500.
Les personnes qui désireraient assister à cette soirée sont donc priées de bien vouloir prendre leurs billets à l’avance.
Orchestre du cercle de l’Essor sous la direction de M. A. Ducros. Prix d’Entrée : places réservées 3 fr. - Promenoir 2 fr. Nota. -
Les (...)

Pendant l’Hiver (manège Lyon)

Pendant l’hiver.
Mettre à profit les quelques mois de mauvais temps pendant lesquels la route n’est guère praticable, pour apprendre à monter et se perfectionner au Manège dans l’art de pédaler, n’est pas sot du tout et c’est ce que pensent faire cet hiver bien des personnes qui se trouveront ainsi, dès les premiers beaux jours, aptes aux longues excursions. L’école de cyclitation de la maison Singer, 5, rue Vendôme, à Lyon, dirigée avec tant de tact et de compétence par un excellent professeur, continuera donc à être cet hiver le rendez-vous des élèves de la meilleure société. Les personnes âgées, les (...)

Rover en Bretagne (et ailleurs) 1885

En septembre 1885, on peut lire dans La revue vélocipédique un premier récit d’excursion en Rover en France, de Paris vers la Bretagne. Son auteur, Jean de Creuse, avait acheté son Rover chez le constructeur Truffault, qui en était l’unique dépositaire en France. Dans un article de juin 1885 dans La revue vélocipédique de F. Gébert, Truffault, clairvoyant, affirme que le Rover-safety est le seul safety capable de détrôner un jour le grand bicycle.
Rousseau à Marseille propose un safety de type rover fin 1885, sans que son origine soit précisée. Il en fait la publicité dans La revue vélocipédique (...)

Un voyage en rotary, 1886

Le jeudi 10 juin, malgré un vent violent du sud, des averses fréquentes, des routes défoncées et très accidentées, deux amateurs de Poitiers ont accompli un long voyage l’un en bicycle et l’autre en rotary.
Partis de Poitiers à deux heures du matin, ils arrivaient le soir à huit heures dans la Corrèze ayant couvert une distance de 170 kil. Ils s’étaient arrêtés à Bellac (80 kil.) et Limoges (121 kil ). Pendant les 20 premières lieues, ils ont parcouru une route des plus accidentées traversant toutes les montagnes du Haut-Limousin.
Dès le lendemain, un des touristes rappelé par dépêche, repartait pour (...)

DE PARIS A VÉLOCIO par Maillane. 1929

DE PARIS A VÉLOCIO par Maillane, Georges Grillot, Le Cycliste
La Journée Vélocio de Saint-Etienne est une belle occasion pour quitter Paris. Pour un peu que l’on s’y prenne comme il faut, elle devient un prétexte de descendre en Provence, terre bénie des cyclotouristes.
C’est pour cette raison que le jeudi 1 août je débarquai de l’express de Paris, dans la bonne ville de Saint-Etienne. J’y connais une foule de gens, tous plus aimables les uns que les autres qui ne manqueraient pas de me retenir aussi, pour ne pas me retarder, je ne demeurai à Saint-Etienne que le strict minimum. Le temps de poser un (...)

Pâques en Provence 1929-1930

« Je le vois encore, coiffé, pour une fois, de sa casquette anglaise, pédalant en sandales sur une machine à pneus ballons, grande nouveauté de l’époque. M. de Vivie, malgré les éléments déchaînés, nous fit néanmoins parcourir une centaine de kilomètres en cinq heures, mais nous déclara, à Orange, qu’il lui paraissait impossible d’atteindre, le soir même, la Sainte-Beaume, qu’il renonçait même à pousser jusque-là. »

La traversée du Massif des Ecrins-Pelvoux est-elle possible avec une bicyclette ?

Le massif des Ecrins-Pelvoux, formidable bastion de roc fauve et de glace, hérissé de pics aux noms prestigieux, n’est traversé par aucune route carrossable. Quelques-unes, à la faveur d’une vallée, s’insinuent jusqu’au cœur de la forteresse, aucune n’arrive à la franchir. Cet énorme quadrilatère dont les tours d’angles sont Bourg-d’Oisans, Briançon, Embrun et Gap, présente, pourtant quelques points vulnérables, où, un jour peut-être, la bicyclette arrivera à passer. Hâtons-nous de dire que l’exploit ne sera pas facile.

Heureuse innovation (1894)

Une note émanant de l’administration des Grands Magasins du Louvre avertit les clients cyclistes qu’un garage va être mis incessamment à leur disposition aux abords des magasins. Cela permettra aux nombreux acheteurs du Louvre d’y venir faire leurs emplettes en machine.
La Bicyclette, 1894

Heureuse innovation (1894)

Une note émanant de l’administration des Grands Magasins du Louvre avertit les clients cyclistes qu’un garage va être mis incessamment à leur disposition aux abords des magasins. Cela permettra aux nombreux acheteurs du Louvre d’y venir faire leurs emplettes en machine.
La Bicyclette, 1894

SENSATIONNEL

SENSATIONNEL !!
Notre excellent confrère le Vélo publie le très intéressant article qu’on va lire.
Nous le reproduisons avec plaisir et nous nous réservons d’y revenir dans un prochain numéro :
Au lendemain de la course Paris-Brest, en septembre 1891, notez la date - Jean sans Terre, causant chez Gillet avec M. Clément des épreuves similaires auxquelles ce grand tournoi allait ouvrir des horizons, disait textuellement ceci au constructeur parisien :
Le prix de 2,000 francs que le Petit Journal a décerné à Charles Terront vous paraît fantastique, parce que la vélocipédie, jusqu’ici débile et pauvre, (...)

Les chemins de fer (1893)

On dit - n’est-ce point un rêve ? que la Compagnie Paris-Lyon Mediterranée serait décidé à faire quelque chose pour les cyclistes. Toujours d’après « l’ on dit », des crochets de suspension seraient disposés dès maintenant dans les fourgons à bagages de ladite Compagnie et recevraient les bicyclettes des cyclistes voyageant par le grand frère Les machines seraient ainsi à l’abri des cahots et du contact des autres colis. Voilà un progrès auquel applaudiraient des deux mains les infortunés à qui, en arrivant à destination, on rendait leurs machines dans un état lamentable, sous le fallacieux prétexte que les (...)

Le vélométropolitain (1894)

L’idée vient d’être lancée d’une combinaison qui présenterait certains avantages, mais qui ne nous semble pas de nature à être accueilllie par les pouvoirs publics. Notre beau pays est la terre d’élection de la routine ; le progrés marche lentement et il faut qu’une amélioration quelconque s’impose d’une façon écrasante pour avoir quelques chances d’être adoptée.
Tout Parisien qui a quotidiennement à se transporter pour ses affaires d’un point à un autre de la capitale sait combien les moyens de communication sont encore rudimentaires dans notre bonne ville de Paris. L’infortuné qui navigue tant soit peu par les (...)

Cyclisme aérien (1894)

Il ne s’agit pas d’un aéroptère plus ou moins perfectionné, ailes dans les airs et de pédaler au-dessus des vallées et des montagnes. La nouvelle, ou plutôt le projet que nous apportent les journaux américains, est presque aussi impraticable. Un habitant de Minneapolis rêve de faire construire une voie aérienne, destinée à la circulation des cycles, une sorte de pont destiné à relier Minneapolis à Saint-Paul.
Des lampes électriques placées peu au-dessus de la voie en question, serviraient, dans le projet, à éclairer à la fois le chemin des cyclistes et les rues de la ville. La construction d’une semblable (...)

Les sentiers cyclables des Landes d’Arcachon à Léon

Les sentiers cyclables des Landes d’Arcachon à Léon

Depuis très longtemps, les résiniers de la forêt des Landes, de même que les fonctionnaires des Eaux et Forêts, vaquent à leurs occupations à bicyclette. Il semblerait que le sol, presque exclusivement sablonneux de cette région, doive mal se prêter à ce mode de locomotion. Il n’en est rien dans les endroits où les aiguilles de pins ont formé, en s’accumulant, un épais tapis. Là où ce tapis ne s’est pas formé naturellement, c’est-à-dire partout où les arbres sont jeunes, il a fallu y suppléer par l’apport de ces mêmes aiguilles, d’herbes, de genêts séchés, voire de paille, d’où, sans doute, leur nom de « sentiers paillés ».

Véloce-voie

« Un cycliste qui n’a pas des idées ordinaires, c’est celui qui se cache sous le modeste pseudonyme de Pne. J’ai lu, nous écrit-il, dans un des derniers numéros de la Science Illustrée, un article vélocipédique dans lequel il était question d’un projet de « véloce-voie » sur le bord de certaines routes. J’avais déjà eu une idée à peu près semblable : c’était de faire une voie véloçable sur le futur pont de la Manche ou sur ce qui le remplacera pour aller de France en Angleterre, la dépense serait vite rémunérée par un droit de péage, etc., etc..
Si nous attendions que le pont soit construit, o aimable correspondant ! (...)

Voies cyclables aériennes couvertes (1893)

Un projet de voies cyclables aériennes couvertes en 1893 dans Le Cycle.

Les Queyras

«  Dans les récits de voyage que publie le Cycliste, j’ai remarqué que les touristes, soit qu’ils vinssent du côté de Gap ou de Briançon brûlaient l’étape de Mont-Dauphin, sans soupçonner l’admirable excursion qui prend là son point de départ. »

En Dévoluy (1902)

«  La pente est très rapide, aussi je n’hésite pas à traîner une grosse branche à la remorque.
— Vous m’apportez du bois  ! me crie joyeusement le pontonnier, et il détache la branche, roule soigneusement la cordelette et me la tend. Jamais pontonnier plus prévenant.  »

Tanus

«  Je lus l’article  : immédiatement mes projets furent modifiés, et je résolus de partir pour Rodez.
Ne soyez pas surpris de ce brusque revirement  : j’en suis coutumier. Je n’aime rien tant que l’imprévu, et souvent à la dernière minute je change mon plan de voyage.  »

Route de Serres

« — 3 mètres et 4m,50   ! Parbleu, Monsieur, vous seriez digne d’être le frère de l’Homme de la Montagne   !
À peine avais-je prononcé ce nom que la figure de l’inconnu changea, il rougit légèrement et dans ses yeux je vis luire une flamme qui soudain m’éclaira. »

Route du Valgaudemar (1900)

«  Ma bicyclette appuyée contre un arbre, à demi-allongé sur l’herbe, je fumais dans un voluptueux abandon. Heureux de vivre, je regardais s’évanouir dans l’air les spirales bleuâtres de ma cigarette, quand me soulevant sur le coude, je vois arriver un cycliste. Et quel cycliste  ! il est absolument étonnant. Que dis-je, étonnant, il est formidable.  »

Au Pôle Nord (1894)

Il ne s’agit pas de l’établissement fameux où nos jolies mondaines et... autres allaient patiner devant des loges élégamment garnies. Nous voulons parler du vrai pôle Nord, de celui dont les explorateurs ont vainement cherché à pénétrer le mystère glacé. Un hardi cycliste a formé le projet d’atteindre cette partie inconnue du monde terrestre en bicyclette. Oyez plutôt :
M. Méluis, vélocipédiste américain, se propose de se joindre à l’expédition Wellmann, qui se mettra prochainement en route pour le pôle Nord.
M. Méluis a fait construire une bicyclette spéciale qui lui rendra très facile le voyage sur la glace (...)

DE SAINT-PÉTERSBOURG A PARIS (1893)

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Pierre ORLOVSKY
En ces temps de manifestations franco-russes, c’est une bonne fortune pour un journal vélocipédique que de souhaiter, le premier, la bienvenue à un cycliste slave venu en machine de Saint-Pétersbourg à Paris. Cette bonne fortune, nous l’avons eue, lundi soir, à La Bicyclette en serrant, avant tous les autres, la main de l’énergique touriste que nous voulons présenter à nos lecteurs.
Pierre Orlovsky est étudiant à l’Université de Saint-Pétersbourg, section des sciences mathématiques. Il a été si souvent parlé de lui à propos du futur record de Charles Terront que son nom résonne comme une (...)

Voyage interrompu (1894)

Un riche Hongrois, Un M. Jordan, ayant entrepris de visiter en bicyclette, la péninsule des Balkans et même l’Asie Mineure, son voyage a été brusquement interrompu dans un village près de Philippopoli.
Le bruit s’était répandu qu’un magicien, monté sur une machine bizarre, avait fait son apparition. L’auberge fut envahie par les paysans, la bicyclette exorcisée par le pope et finalement mise en pièces.
Le pauvre M. Jordan a dû gagner en toute hâte, à pied, la gare la plus rapprochée.
La (...)

Encore un !

Le tour du monde
Encore un ! Quand nous serons à cent, nous ferons une croix !
Après les Allen et Sachtleben, les Lenz, voici encore un intrépide voyageur qui s’élance bravement à la conquête de l’univers... par le cycle. Mais celui-ci trouve que deux roues pour un si long voyage, c’est peu. Aussi a-t-il frêté un bon tricycle qu’il a d’ailleurs construit lui-même et sur lequel il compte arriver sans encombre au but quel-que peu lointain qu’il se propose.
Cet intrépide a comme nom Victor. Si nous avions un conseil à lui donner, ce serait de rendre son tricycle convertible en bicyclette. Vous comprenez, (...)

The Girl in Red, the cycling singer

The Girl in Red, the cycling singer

Nita Rosslyn, chanteuse anglaise, effectuait ses tournées mondiales à vélo avec pour instrument un banjolélé dans ses bagages.

Pierre Lallement vu par un de ses contemporains

En parcourant les collections numérisées de la Bibliothèque du Tourisme et des Voyages Germaine Tillion, je suis tombé sur cette Histoire du vélocipède de Gébert (1885), ou plutôt du "vélocipède comme revendication de toutes les nations".
Il reprend partiellement sans en préciser la source l’article de Charles E. Pratt paru dans le Wheelman illustrated d’octobre 1883 disponible ici p.4
Pierre Lallement et son bicycle à pédale
Suite
«  C’est lui qui a dessiné, construit et monté le premier bicycle. Il a été le premier à enseigner l’art du bicycliste. Il a été le premier, croyons-nous à constater qu’un (...)

Mon cher Velocio

«  Vous faites une dernière objection, sans grande conviction, d’ailleurs, à propos des roues légères. Je vais y répondre.  »

GONFLEMENT DES PNEUMATIQUES AU MOYEN DE L’ACIDE CARBONIQUE. 1893

GONFLEMENT DES PNEUMATIQUES AU MOYEN
DE L’ACIDE CARBONIQUE.
Nous avons signalé, il y a plusieurs mois, l’idée que nous communiquait un de nos correspondants, d’utiliser les tubes ou cartouches Giffard pour le gonflement des pneumatiques. La Société des appareils Giffard a mis cette idée en pratique et lance sur le marché des cartouches d’acide carbonique disposées spécialement pour cet usage. Comme nous l’avons dit, il reste à savoir si le système est bien pratique et s’il n’y a pas à craindre l’éclatement du bandage si la soupape de réduction venait à se dérégler.
A. DESCHAMPS.
CAUSERIE DE LA SEMAINE. (...)

Les jantes en bois (1893)

Parmi les nouveautés vélocipédiques de 1894, la jante en bois occupera la première place.
Les principaux fabricants américains les ayant déja adoptées pour leurs machines, il est certain que quelque grand constructeur français les mettra à l’essai.
Eprouvée en Amérique, la jante en bois a donné les meilleurs résultats. Le plus précieux de ses avantages est qu’elle allégera une machine de plus d’un kilog. tout en présentant la solidité des jantes en acier. Un autre avantage est que la jante en bois ne se bosselle pas et n’est pas deformable comme celles en acier. On a mis de ces nouvelles jantes sur des (...)

DANS LES ALPES avec machine à deux développements (1900)

Berger, «  Dans les Alpes (avec une machine à 2 développements)  », Le Cycliste, 1900, P. 45-51, p.72-76, p.88-94, Source Archives départementales de la Loire cote PER1328_7
J’avais fait dans le cours des années précédentes de nombreuses excursions dans les Alpes dont je suis proche voisin ; mais, malgré la beauté des paysages traversés, j’ai toujours trouvé fatigantes et fastidieuses les longues et dures montées que la plupart du temps, il faut gravir à pied en poussant sa machine lorsque celle-ci est munie d’un développement trop fort et plutôt approprié aux pays plats, ce qui était le cas des machines (...)

Le grand Meaulnes (1913)

«  Du haut des côtes, descendre et s’enfoncer dans le creux des paysages ; découvrir comme à coups d’ailes les lointains de la route qui s’écartent et fleurissent à votre approche, traverser un village dans l’espace d’un instant et l’emporter tout entier d’un coup d’œil... En rêve seulement j’avais connu jusque-là course aussi charmante, aussi légère. Les côtes même me trouvaient plein d’entrain. Car c’était, il faut le dire, le chemin du pays de Meaulnes que je buvais ainsi.  (...)

En randonnant (Bouillier)

EN RANDONNANT
J’avais en tête de pousser une pointe vers la mer et cela à grands coups de pédales, avec but de randonnée les Saintes-Marie, en Camargue ; c’est, je crois, ce point de mer le plus rapproché de Saint-Étienne, environ 300 km. D’après mes prévisions, je devais couvrir L’aller-retour dans les 40 heures.
J’avais repéré pour ce raid la fine monture de l’ami A... et je dois à son obligeance d’avoir eu ainsi une machine relativement légère à grand rendement : pneus extra-souples, toiles apparentes, changement Cyclo 3 vitesses, doublé par une deuxième couronne au pédalier. J’enlevai les garde-boue pour (...)

À travers cols

EXTRAIT DE LA COLLECTION « LE CYCLISTE » ANNÉE 1902 (1952, p. 264-265)
Cher Monsieur de Vivie,
Vous me demandez des détails de mon dernier déplacement dans les Alpes. Je serais très heureux de pouvoir vous en fournir, documentés d’heures et de kilomètres, comme vous le désirez. Malheureusement, très habitué à me reposer sur les autres du soin de consulter les bornes et les chronomètres, je n’ai rien de précis sur ce sujet. Cependant, en vous reportant à la carte, vous pourrez juger que les étapes que je vous énumère étaient très ordinaires et devaient me laisser de longues heures d’admiration pour les (...)

Sur la route (1898)

Sur la route (1898)

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La Saint-Vélo (1893)

Nous savons de source certaine que la Société vélocipédique de Fontainebleau organise une petite Saint-Vélo, pour le premier dimanche de septembre ; toutes les dispositions seront prises pour assurer aux cyclistes une journée fort agréable, où les principaux sites de la forêt seront passés en revue. Cette merveilleuse forêt dont la réputation est universelle offre aux cyclistes des routes incomparables, qui sont entretenues admirablement et sur lesquelles on peut pédaler, pédaler encore, pédaler toujours sans éprouver la moindre fatigue, et sans aucun danger pour les machines.
Espérons que cette (...)

Peine perdue (1894)

L’avenue des Champs-Élysées opère sur tous les cyclistes une attraction aussi universelle que com- préhensible. Elle ouvre, en effet, entre les deux plus belles places de la capitale, la Concorde et l’etoile, une artère comme aucune autre ville du monde n’en possède de pareille par sa longueur, sa largeur, l’animation constante qui la caractérise, son cadre tour à tour verdoyant dans le bas avec les Champs-Elysées, riche et splendide dans le haut avec les magnifiques habitations qui lui servent de bordure.
Elle est, de plus, particulièrement agréable aux cyclistes par la nature de son sol et son (...)

Un début original (1893)

Par une belle après-midi de printemps, il a quelques années, un groupe de cyclistes était installé à la terrasse de la Brasserie de l’Espérance. Canary, le fameux équilibriste américain, était des nôtres. Il donnait alors des représentations aux Folies-Bergères et sa miraculeuse habileté en faisait le lion du jour. C’était l’époque oú le bicycle et la bicyclette se partageaient encore les faveurs publiques. Canary montait un grand bicycle de 1m42 sur lequel il paraissait plutôt voltiger que rouler.
Nos machines s’alignaient le long des arbres du trottoir qui servaient alors de remisage en plein vent.
A un (...)

Le Lavoir

« Il est vraiment dommage que les murs n’aient pas contenu des phonographes, car il serait vraiment curieux aujourd’hui de les faire fonctionner et ils pourraient raconter une bonne partie de l’histoire cycliste.

En été, le Lavoir est abandonné, il y fait trop chaud et on n’y respire pas.

Les cyclistes, amateurs d’espace et d’air, le désertent avec un touchant ensemble pour se précipiter vers la terrasse, où sous l’ombre du grand velum et les yeux reposés par la verdure des arbres, on peut contempler l’animation de l’avenue de la Grande-Armée et le va-et-vient incessant des cyclistes. »